La première semaine des Jeux olympiques de Rio (5-21 août) est marquée par les épreuves d’escrime. Les grandes nations de la discipline comme la Russie ou la France comptent bien se rattraper après leurs déceptions aux JO de Londres en 2012. Sauf si les nations plus petites décident de venir à nouveau bousculer la hiérarchie.
La Russie était passée au travers de ses olympiades en 2012 en ne remportant que trois médailles et aucun titre olympique (deux médailles d’argent et une de bronze). Depuis, elle a effectué de nombreuses modifications et a retrouvé son meilleur niveau. Pour preuve, les Russes ont terminé en tête du classement des médailles lors de chaque championnat du monde depuis 2012. Ils se sont particulièrement illustrés au sabre depuis que le Français Christian Bauer est devenu leur maître d’armes et peuvent espérer remporter un maximum de médailles avec cette arme car les femmes ont de l’avance sur la concurrence. Les Russes seront donc des favoris à des médailles, sachant qu’aucun des athlètes n’a été sanctionné pour dopage. L’autre grand pays de l’escrime qui souhaite marquer ces Jeux est l’Italie. La péninsule transalpine avait terminé en tête au tableau des médailles des Jeux olympiques de Londres (grâce notamment à un triplé olympique en fleuret dames) et compte bien rééditer cette performance. Les grandes chances de médailles italiennes se trouvent en fleuret dames avec la numéro un mondiale Arianna Errigo et Elisa di Francesca (6e mondiale). Les deux épéistes devront faire oublier la légende Valentina Vezzali (6 médailles d’or aux JO), partie à la retraite à la mi-avril. Les Italiens peuvent aussi espérer des médailles en épée avec Enrico Garozzo (2e mondial) ainsi que Rossella Fiamingo et Mara Navarria (4e et 5e mondiales) pour les femmes.
La France doit oublier Londres 2012
La France est surement la nation qui a le plus à prouver lors des Jeux de Rio. Revenue bredouille avec aucune médaille en 2012, elle doit confirmer son retour sur le devant de la scène malgré des résultats en dents de scie. L’objectif fixé par la Fédération à la délégation française est de 4 médailles dont 2 en or et s’il y en a plus ce sera du bonus pour tout le monde, comme l’a indiqué le DTN Christian Peeters à l’AFP. Une délégation composée de 15 représentants sur 16 possibles, seule la Russie fait mieux. L’une des plus grandes chances de médaille et de titre est Gauthier Grumier, le numéro un mondial de l’épée mais dans la même catégorie, il y aura aussi Yannick Borel, 5e mondial et récent champion d’Europe, et Daniel Jérent (6e mondial). Les autres prétendants au podium se nomment entre autres Ysaora Thibus au fleuret dames ou Vincent Anstett au sabre masculin. Une équipe de France d’escrime qui court derrière un titre olympique depuis les Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et Brice Guyart au fleuret.
Sébastien Crouzol