Le Marocain Abdelkebir Ouaddar a survolé dimanche le Grand Prix du saut Hermès, reléguant loin derrière les meilleurs mondiaux.
Parti en dernier des 16 cavaliers qualifiés pour le barrage sous la voute du Grand Palais, Kebir a galopé à toute allure, porté par les 4.000 spectateurs, se permettant à l’arrivée de son sans-faute de reléguer à 2 secondes 38 l’Ecossais Scott Brash, N.1 mondial, alors leader provisoire.
44e mondial, Ouaddar, avec son style peu orthodoxe et son impétueux Quickly de Kriesker, remporte là l’un des plus grand succès de sa carrière quelques jours après avoir assuré au Maroc une place historique aux Jeux de Rio. Le succès du cavalier de 54 ans, venu tardivement au haut niveau, est aussi celui d’un Français, son entraîneur Marcel Rozier, avec qui il entretient une relation étroite depuis le début de leur association, en 2013. C’est en effet grâce au Roi du Maroc, Mohammed VI, dont l’une de ses tantes, la princesse Lalla Fatima Zohra l’a adopté, que Ouaddar a découvert l’équitation. Il fut d’abord envoyé en apprentissage chez le Brésilien Nelson Pessoa, bien avant de rencontrer Marcel Rozier. Mon cheval m’avait déjà donné un magnifique cadeau en me permettant de me qualifier pour les Jeux Olympiques, a apprécié le vainqueur. Là, il me donne encore beaucoup en remportant ce Grand Prix Hermès. En plus devant ce public qui me soutient beaucoup ! Je remercie aujourd’hui infiniment le public français et le Roi du Maroc, c’est grâce à lui que je fais le plus beau sport du monde.
Côté français, Pénélope Leprévost a été l’unique qualifiée tricolore pour le barrage. Auteur d’une faute à l’entrée du double avec Nice Stephanie, la Normande a du se contenter de la 11e place à quelques jours de la finale de la Coupe du monde pour laquelle elle est qualifiée aux côtés de Patrice Delaveau, Kevin Staut et Simon Delestre, tous en retrait dimanche. Delestre, N.1 mondial, est parti très vite à la faute lors du premier parcours, tout comme un autre favori, le tenant du titre suisse Romain Duguet.