D’après le rapport annuel de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) un total de 328.086 échantillons ont été analysés en 2016 par les laboratoires bénéficiant de son accréditation, soit un recul de 0,1% par rapport à 2015. Les prélèvements d’échantillons sanguins ont progressé de 9,8% (23.253) par rapport à 2015, ainsi que le nombre d’échantillons, urinaires et sanguins, prélevés hors compétition (+4,1%, 161,456). Le nombre d’échantillons faisant état d’un résultat d’analyse anormal a progressé de 26,4% sur un an, à 4.814, mais l’AMA rappelle que 497 de ces résultats anormaux étaient liés au meldonium, médicament interdit à partir du 1er janvier 2016.
Pour l’AMA, 2016 marque « un tournant dans la lutte contre le dopage dans le sport ». « Les résultats des enquêtes indépendantes de l’AMA et les mesures prises par l’Agence et ses partenaires ont fait de la lutte contre le dopage un enjeu très public », a rappelé Craig Reedie, le président de l’AMA. « Rétrospectivement, nous pensons toutefois que l’année 2016 sera perçue comme un tournant dans la lutte contre le dopage et comme une année qui a renforcé la conviction de nos partenaires qu’une AMA forte et indépendante est essentielle à la réalisation des ambitions des sportifs », s’est-il félicité.
Deux rapports commandés par l’AMA ont mis en évidence qu’il existait dans l’athlétisme (rapport Pound), ainsi que dans tout le sport russe (rapport McLaren), notamment lors des JO 2014 de Sotchi, un système de dopage d’Etat à grande échelle. L’athlétisme russe a été en conséquence privé des JO 2016 de Rio et reste suspendu par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF).
« Le scandale du dopage en Russie a été l’un des événements les plus déstabilisants dans l’histoire récente du sport. »