Rarement un parcours du Tour de France n’aura fait autant l’unanimité. Le tracé 2016 semble convenir à tout le monde. Les réactions.
Alberto Contador (ESP/Tinkoff), double vainqueur : Il faudra être en forme dès le début car la 5e étape semble avoir un final assez exigeant. Les deux contre-la-montre seront probablement les étapes qui feront la différence. Les étapes de montagne sont bien réparties, ce sera important de savoir gérer ses forces. C’est un Tour très difficile, clairement pour les grimpeurs, même si celui de cette année l’était encore plus car il y avait moins de contre-la-montre. Dans l’ensemble, c’est un parcours qui me plaît mais on sait que cela peut se retourner à tout moment contre soi. Je vais le préparer à cent pour cent.
Mark Cavendish (GBR/Dimension Data en 2016), 26 victoires sur le Tour de France, dont 1 en 2015 : Ce Tour est difficile. C’est difficile et ça devient de plus en plus difficile… (rires) Mais je suis content car il y a des opportunités au sprint, notamment la première étape. D’un point de vue de sprinteur, c’est satisfaisant. Après la montagne… Vous le savez, je ne suis pas un grimpeur. Pour moi les montagnes sont juste des journées difficiles. Arriver jusqu’à Paris, ramener un ticket, va être compliqué. J’ai hâte d’être à l’an prochain, j’ai vraiment envie d’y participer !
André Greipel (GER/Lotto), 10 victoires sur le Tour de France, dont 4 en 2015 : Il n’y a pas d’étape facile dans le Tour de France mais je suis super heureux que, dès le premier jour, il y ait des possibilités pour les sprinteurs de gagner et prendre le maillot jaune.
Alejandro Valverde (ESP/Movistar), 3e en 2015 : A voir le tracé, c’est un Tour qui me paraît beau et intéressant, il y a beaucoup de montagne et deux contre-la-montre très durs.
Christophe Riblon (FRA/AG2R-La Mondiale) : C’est un parcours qui m’inspire beaucoup. Il n’y aura pas de transitions, il faudra être concentré du premier au dernier jour. Pas mal d’étapes peuvent me correspondre. C’est un bon Tour !
Thibaut Pinot (FRA/FDJ), 3e en 2014 : Un très beau parcours, équilibré, avec de la montagne bien échelonnée tout au long et des sprints pour récupérer. La première étape de montagne arrive au bout de cinq jours, ça ne peut que plaire aux grimpeurs. Ce sera beaucoup moins compliqué que cette année. Au départ, l’ambition sera le classement général, d’être le plus près possible du podium. Le contre-la-montre en côte ? Ce sera un beau test même si je pense qu’il n’y aura pas beaucoup d’écarts entre les favoris.
Romain Bardet (FRA/AG2R La Mondiale), 6e en 2014 : La première impression est favorable. Ce Tour me plaît bien. J’ai beau arpenter les Pyrénées et les Alpes depuis quelques saisons, les organisateurs n’ont pas fini de nous surprendre avec de nouvelles routes, de nouveaux cols, pas forcément les plus connus. Il y a un retour progressif des chronos, mais atypiques. Les ambitions ? Elles seront multiples. Je suis d’abord un coureur de classement général. Mais il y a aussi une première moitié de course intéressante. Surtout avec l’arrivée en Auvergne dès le début de course.
Alexis Vuillermoz (FRA/AG2R La Mondiale), vainqueur d’étape en 2015 : J’aurai la chance d’être près de ma région dans plusieurs étapes. Je suis né à Saint-Claude, à 15 kilomètres de Moirans-en-Montagne (départ de la 16e étape), la ville où j’ai commencé le vélo. Je connais très bien ces routes. L’arrivée à Cherbourg dès la 2e étape ? Pouvoir jouer une victoire d’étape serait déjà une très belle chose. Si le maillot jaune venait avec, ce serait exceptionnel.
Emmanuel Hubert (manager de Fortuneo en 2016) : Ce Tour de France 2016, je le trouve déjà magique. La dernière semaine sera compliquée. Les Alpes sont loin d’être occultées. Si ASO nous offre encore l’honneur et le plaisir d’une invitation, il nous faudra, nous Bretons, nous approprier un peu du départ du Mont-Saint-Michel, car même si l’étape Granville-Angers devrait passer du côté de Fougères, nous ne serons pas aussi bien servis qu’en 2015. Mais la Manche, c’était aussi mes routes d’entraînement lorsque j’étais coureur.
Vincent Lavenu (manager d’AG2R La Mondiale) : C’est toujours un grand plaisir de découvrir le parcours. Avant la présentation, je ferme les écoutilles pour ne pas entendre les rumeurs sur les réseaux sociaux. C’est un Tour dynamique et qui fait la part belle à la montagne et notamment chez nous dans les Alpes. Ce Tour de France 2016 est un terrain de jeu idéal pour s’exprimer.
Marc Madiot (manager FDJ) : Il y en a pour tout le monde: pour les rouleurs, les grimpeurs, les sprinteurs, les descendeurs, les spécialistes du chrono. Tout le monde va y trouver son compte. Ce Tour, c’est vrai, n’est pas fait pour nous empêcher de dormir. Les deux chronos ne sont pas un désavantage pour Thibaut (Pinot). Et puis, on part de France et ce sera plus tranquille au niveau de la nervosité, de la tension. Le public français est plus discipliné, il est plus habitué au Tour. En Normandie, ce sera plus calme qu’en Angleterre ou en Hollande.
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