Parce que son parcours est singulier, Chris Froome vit une histoire particulière avec ses compatriotes d’outre-Manche. Le lauréat 2013 du Tour de France, qui commence samedi dans le Yorkshire, revendique ses racines africaines qui font de lui un coureur unique.
Chris Froome est né en 1985 à Nairobi, d’un père établi à l’âge adulte au Kenya et d’une mère issue de parents britanniques mais native d’Afrique. Il a grandi dans une banlieue de la capitale du Kenya. Il y découvre la végétation africaine, la faune sauvage, les scorpions, les serpents. Ses animaux de compagnie ? Deux pythons. Lorsqu’il fait du vélo, c’est pour explorer. Après l’école, je pouvais prendre mon vélo et aller partout, pas pour m’entraîner, mais pour explorer. C’est ce que j’adore faire. Après le divorce de ses parents, viendra l’époque des premières compétitions après que Froome a déménagé à l’âge de 15 ans en Afrique du Sud. Il reçoit alors une éducation plus traditionnelle, plus british. L’époque des premiers entraînements structurés aussi, en marge des petits jobs et d’études de comptabilité. Le succès, ce sera d’abord un contrat professionnel dans l’équipe Barloworld en 2008 et l’apprentissage des premières grandes courses. Puis surtout la formation millimétrée, scientifique, chez Sky, à partir de 2010. Prélude à la domination d’un coureur hors normes qui partage depuis plusieurs années sa vie entre Monaco, son camp de base durant la saison, et Johannesburg, où il retourne chaque hiver avec sa compagne Michelle Cound, rencontrée en Afrique du Sud.
Pour ajouter à son côté singulier, Froome est l’unique britannique identifiée au sein de l’équipe Sky sur le Tour puisque Bradley Wiggins, le premier représentant du Royaume-Uni à gagner le Tour, en 2012, a été laissé cette fois sur la touche. Wiggo incarne bien davantage le cyclisme britannique, qui a commencé par truster les succès sur la piste (champion olympique dès 2004) avant de s’attaquer au Tour.