Seulement séparés par 16 secondes au classement général, Romain Bardet (AG2R) et Thibaut Pinot (FDJ) incarnent l’avenir du cyclisme français et se disputent le maillot blanc, symbole de leur capacité à marquer le Tour de France 2014 de leur empreinte.
Le dernier podium d’un Français sur le Tour de France remonte à 1997 avec la 2e place de Richard Virenque. Dix-sept ans après, la probabilité qu’un tel événement se reproduise n’a jamais été aussi forte, grâce à Romain Bardet (4e, AG2R) et Thibaut Pinot (5e, FDJ). Les deux coureurs, leaders de leur équipe, peuvent prétendre à une place de choix sur les Champs-Elysées, dimanche 27 juillet.
A chaque étape, les deux Français démontrent leur capacité à suivre le train d’enfer imposé par Vincenzo Nibali (Astana), qui a remporté sa troisième victoire d’étape, vendredi, à Chamrousse. Lors de cette première journée dans les Alpes, Pinot a terminé à seulement 53 secondes de l’Italien, alors que Bardet perd 1’23’’. Au classement général, Romain Bardet est à 4’24’’, tandis que Thibaut Pinot accuse en retard de seize secondes sur son compatriote. Un duel serré entre les deux hommes, que les étapes dans les massifs alpin et pyrénéen pourraient trancher.
Le maillot blanc dans le viseur
Présentés comme des grimpeurs, Bardet et Pinot ont les armes pour jouer la carte tricolore face à Nibali, sans oublier qu’ils luttent tous deux pour le maillot blanc du meilleur jaune. Thibaut Pinot prévoit une rivalité saine entre deux coureurs similaires : Cela promet une belle bataille. Nous avons à peu près le même niveau. Lui est un peu plus puncheur que moi, je suis un peu meilleur sur les chronos. Je ne nourris pas de complexe.
Meilleur Français en 2013 (15e), Romain Bardet sait que les performances de Thibaut Pinot peuvent contrecarrer ses plans, et le priver de la même manière du fameux maillot blanc, promis à un des deux coureurs, Michal Kwiatkowski étant à 4’27 de Bardet. Sur le Tour, il faut être régulier, même les jours où on est moins bien, je me suis accroché, déclarait Bardet à Chamrousse. Mais la route est encore longue, rien n’est joué. Vivement la suite, vivement les Pyrénées. Avant cela, les Alpes pourraient décider qui de Bardet ou de Pinot prend l’option la plus sérieuse sur le titre de meilleur jeune à Paris.
Thibaud Le Meneec