Actuellement en plein Tour de Lombardie, le cycliste français Thibaut Pinot a répondu aux questions des journalistes afin de faire le bilan de sa saison qu’il estime « réussite ».
Comment a été la préparation avant le Tour de Lombardie, priorité de votre fin de saison ?
« J’ai pris 10-15 jours de vacances après le Tour de l’Ain (en août). Au
fur et à mesure de mes vacances, je sentais que je n’étais pas usé par la
saison, j’ai décidé de continuer. Je fonctionne objectif par objectif, chaque
chose en son temps. Quand le parcours du Tour de Lombardie est sorti, fin
août, j’ai vu que c’était le même qu’en 2015, quand j’avais fait un podium et
ça m’a encore plus motivé. Lundi, je suis allé le reconnaître mais j’avais un
très bon souvenir des routes, c’était juste un petit rappel. »
Quels sont vos adversaires, en priorité ?
« Nibali en premier, et Uran, qui a une pointe de vitesse. Derrière, on
est une petite dizaine d’outsiders, avec Aru et aussi Quintana. Je me place
dans les outsiders, en dessous de Nibali et Uran. A Milan-Turin (jeudi), ça ne
s’est pas passé comme prévu, je n’avais pas de grandes sensations. Mais, pour
la Lombardie, la distance est différente. »
Avoir autant de Français dans les protagonistes change-t-il quelque
chose ?
« Oui et non. En course, on ne se rend pas trop compte sur l’instant.
Quand Julian (Alaphilippe) ou Tony (Gallopin) attaque, on ne réfléchit pas
trop à cela. On a des maillots différents même si, dans un final, ça peut
jouer. Aux Trois Vallées Varésines, Alex (Geniez) m’a battu de quelques
centimètres. J’était déçu mais la pilule passe mieux. »
Vous avez dit que le Giro 2017 était votre meilleur grand tour (4e)…
« Cela peut paraître bizarre puisque j’ai déjà fait troisième du Tour de
France (en 2014). Mais c’était dans le stress, c’était nouveau, un Tour un peu
compliqué pour moi. Le soir des Champs-Elysées, j’étais très content bien sûr
de finir sur le podium. Au Giro, c’était différent. J’étais assez serein,
tranquille dans ma tête, j’avais un super groupe avec une super ambiance. Pour
moi, c’était une aventure exceptionnelle. Je considère ma saison réussie: j’ai
quatre victoires, une trentaine de top 10, ce qui veut dire que j’ai été là
toute l’année, un jour sur deux dans le top 10. Mon Tour de France (abandon)
est complètement oublié. »