Dans le cadre de son séduisant projet “Neue Welle” (“La Nouvelle Vague”), destiné à soutenir une nouvelle génération d’artistes, Opel a décidé d’encourager cette fois-ci le monde du Hardcourt Bike Polo, une discipline sportive peu connue du grand public, initiée en 1998 par les coursiers à vélo dans la ville de Seattle. Les 24 et 25 septembre, la marque allemande animera ainsi le bien nommé tournoi Paris Bike Polo, place de la Bourse.
C’est un tournoi pour le moins singulier, opposant huit équipes françaises et quatre équipes européennes en bike polo, que le constructeur automobile allemand a choisi de supporter ce week-end.
Pour rappel, le polo-vélo ou « bike polo », est une variante du polo se pratiquant à bicyclette. Il a été inventé en Irlande en 1891. Son principe est simple : deux équipes de 5 ou 3 joueurs s’affrontent sur des vélos, y compris le gardien de but. Le match dure sur deux périodes de 30 minutes chacune. Chaque équipe tente de marquer un maximum de buts à son adversaire sur un terrain dont les dimensions sont proches de celles d’un terrain de football. Seul l’arbitre est à pied.
Chaque joueur est équipé d’un vélo à pignon fixe et guidon plat ainsi que d’un maillet tenu dans la main droite. À l’aide du maillet, les joueurs tentent de diriger une balle en cuir identique à celle utilisée en handball (taille 0) vers une cage de but de 5 mètres de large et de 2,5 mètres de haut. Il est interdit de jouer la balle en mettant pied à terre ou en provoquant une situation dangereuse. Le joueur peut dribbler, jongler ou jouer la balle avec ses roues.
Opel, qui lança des vélocipèdes dès 1886 et ne tarda pas à dominer le marché des constructeurs de 2 roues dans les années 20, ne pouvait pas rester insensible à cette discipline dont les matchs ont la particularité d’être spectaculaires. Opel, qui, par ailleurs, est le premier constructeur au monde à avoir muni dès 2007 ses véhicules du système FlexFix, un porte-vélo complètement intégré. Dès lors, deux vélos du Paris Bike Polo accompagneront le nouveau Zafira aux couleurs de l’équipe et porteront des prénoms emblématiques : Adam, fondateur de la marque et Karl, prénom d’un de ses cinq fils particulièrement impliqué dans l’aventure « deux roues ». Un troisième vélo baptisé ONW 700 fait lui référence au programme Opel Neue Welle et à ses roues de 700 millimètres de diamètre.
Pour sport.fr, 2 adeptes de la discipline ont accepté de répondre à nos questions
Pauline Thillaye, 27 ans, a commencé le polo fin 2009. Elle habitait à Lyon à l’époque, une amie en avait entendu parlé mais n’osait pas y aller toute seule. Elle lui offre un pignon fixe et l’invite à l’accompagner jouer au bike polo sous la neige en plein mois de janvier dans une friche. J’y ai perdu une roue mais je n’ai jamais lâché le polo. Aujourd’hui je suis présidente de l’association ParisBikePolo depuis 2 ans et designer en dehors du terrain.
Alexandre Pommier, 27 ans, habite à Paris. Il exerce en qualité de DA et est accro au bike polo depuis la seconde où il a découvert ce sport. L’histoire est drôle, c’était lors du FHBPC 2015 à La Rochelle (Championnat de France de HardCourt Bike Polo), j’avais rencontré l’organisateur dans un train La Rochelle – Paris 2 semaines avant l’évènement. Il cherchait quelqu’un pour filmer. 2 semaines après, je suis revenu pour filmer l’évènement ! Ensuite j’ai rencontré l’équipe du Paris Bike Polo au grand complet. Je commence à trembler quand je n’ai pas ma dose de Polo. Sans jeux de mots, je suis SPORT ADDICT !
-Présentez nous la discipline du Bike Polo ?
-Pauline Thillaye: le bike polo est une discipline centenaire. Héritage du Polo sur Gazon, le bike polo est un sport qui se joue à 3 contre 3, 10 à 12 minutes de jeux. la première équipe qui met 5 buts remporte la partie.Le terrain mesure 40×20, 3 joueurs par équipe sans position obligatoire même si chaque joueur a ses facilités. Il est interdit de poser le pied à terre, sinon le joueur doit quitter l’action pour taper sur l’une des 2 extrémités de la ligne médiane dite « tape out ». Les contacts, le rapport attaquant/défenseur et certaines zones sont légiférés aussi. Les règles on beaucoup évolué ces 10 dernières années, comme l’arbitrage et les équipements…On essaye de trouver le juste équilibre pour avoir un jeu fluide et de meilleure qualité.
-En quoi cela consiste exactement ? Quelles caractéristiques ? Ses origines? Qui la pratique ? Comment est elle organisée en France ? Combien de pratiquants ?
-Alexandre Pommier: Le sport est né dans sa version urbaine à Seattle autour de 1998. Les coursiers jouaient pendant leur pose. Ca s’est vite propagé aux Etats-Unis puis en Europe et ailleurs. En France, c’est arrivé depuis Londres fin 2005. Aujourd’hui, il a une vingtaines de villes qui proposent de s’y adonner via des associations locales. Cela représente entre 350 et 400 joueurs et joueuses, contre 10 000 dans le monde. Les profils sont très divers. Agés de 12 à 60 ans, avec une forte proportion de créatifs. Il existe des tournois amicaux entre ligues (ligue du crachin, ligue du soleil, ligue alpine, etc.), des tournois collector comme l’épiphanie à Rouen ou le Brochet d’Or à Annecy, et des championnats de France comportant généralement des phases qualificatives en amont. Il existe par ailleurs un comité France et un comité Europe qui s’occupent de gérer le calendrier et structurent progressivement le sport.
-La discipline est très peu connue en France. Elle demeure confidentielle. Espérez vous un éclairage important sur l’événement à venir et si oui, pourquoi ? Attente de sponsors éventuels ?
-Pauline Thillaye: Oui! Nous sommes en pleine campagne de votes via le Budget participatif de la ville de Paris. On s’entraînait dans le XX ème arrondissement depuis quelques années mais le terrain va être détruit à partir de cet hiver… Nous avons 2 projets inscrits : Projet n 30 et n 32 du Tout Paris, catégorie Sport. L’un propose la construction d’un terrain de rink hockey « aux normes », éclairé et couvert sur les quais, dans le 12ème arrondissement. Et l’autre, le ré-amènagement du TEP des Fillettes dans le 18eme où il y a 3000m2 non exploité avec le déplacement des infrastructures que l’on utilise aujourd’hui avant démolition. Chaque projet réunit plusieurs associations. Les votes seront clôturés le 2 octobre ! On a vraiment besoin d’un endroit pour pouvoir s’exercer et pérenniser notre pratique. On a plein d’ambitions… alors c’est frustrant !
-Comment Opel et l’événement sont ils associés ? Qu’attendez vous de ce partenariat original ?
-Alexandre Pommier: La marque nous a contactés pour s’associer à son projet Opel Neue Welle (Nouvelle Vague). Nous n’étions pas forcément au courant du lien étroit qui existait entre la marque et le vélo. Karl Opel, le fils d’Adam Opel était champion de vélo. Puis Grégoire Vitry,Opel Brand and Product Communications Manager, nous a présentés un vélo de course de la marque réalisé en 1927… Très beau vélo, encore dans son jus. On a adoré. Les joueurs de polo étant aussi des adeptes de vélo de piste, cette collaboration nous semblait vraiment intéressante et logique. Avec Paris Bike Polo on essaie de créer une dynamique pour la promotion du bike polo, et cette collaboration était parfaite pour le mettre en lumière le temps d’un week end. Qui plus est, elle tombait pendant notre campagne du budget participatif. Opel nous a laissé carte blanche quant à la réalisation de l’évènement. C’est vraiment une chance et agréable d’avoir ce relationnel là, associé à l’ampleur du tournoi. On a l’opportunité de pouvoir présenter ce nouveau vieux sport » au grand public, montrer que la pratique est sérieuse et que nous avons un avenir. Nous aimerions enseigner la pratique a des débutants, jeunes et moins jeunes, mais aussi entrainer certaines équipes qui font des tournois de haut niveau.