Le Slovaque Peter Sagan a remporté dimanche l’édition 2018 de Paris-Roubaix devant le Suisse Silvan Dillier. L’actuel Champion du monde gagne son premier Paris-Roubaix en s’imposant au sprint. En conférence de presse, il est revenu sur cette belle performance.
Qu’avez-vous pensé lorsque vous êtes sorti du dernier secteur pavé et que vous aviez toujours ce jeune coureur suisse, Silvan Dillier, dans votre roue ?
« Difficile à dire. Avec mon expérience, je me suis dit que je ne devais surtout pas sous-estimer qui que ce soit. A la fin, je lui ai demandé si on y allait ensemble et il m’a répondu: Oui, je vais travailler avec toi. On a pris les relais tous les deux, moi j’ai un peu plus appuyé sur les secteurs pavés. A la fin, j’étais aussi cuit. Ce n’était pas possible de le lâcher sur le dernier secteur pavé. Après, j’étais confiant pour faire un bon sprint, même si j’avais quelques crampes. J’y suis arrivé, et c’est une grande victoire, un grand moment pour moi. »
Vous êtes parti à plus de 50 kilomètres de l’arrivée. Pensiez-vous que c’était le moment clé ?
« J’étais un moment sur la retenue. Je me suis dit que c’était le moment, et qu’il fallait saisir l’opportunité. Et c’était la bonne décision. Il y avait six ou sept coureurs derrière moi, et je me suis dit qu’ils n’allaient pas rouler ensemble. C’était préférable d’y aller de façon constante au même tempo. Ça s’est passé ainsi et je suis content, parce que les coureurs derrière se marquaient et roulaient les uns contre les autres. Produire des attaques, ça coûte beaucoup d’énergie. C’était le bon moment, et je suis fier de cette première victoire sur Paris-Roubaix. J’ai également eu de la chance, parce que je n’ai eu de crevaisons, ou été impliqué dans des chutes, comme ce fut le cas par le passé. »
On a l’impression que les coureurs de la Quick Step étaient un peu moins forts. L’avez-vous ressenti pendant la course ?
« Ils ont commencé par attaquer de nombreuses fois dans la course. Attaque puis temporisation, attaque puis temporisation. Je me suis dit : mais on va où avec ça après, Greg van Avermaet et d’autres coureurs, et à un moment après des changements de direction, il restait une dizaine de coureurs. Quand je me suis porté à l’avant j’ai dit aux autres : on doit y aller ».