C’est une première en France. Un moteur a été découvert sur un vélo lors d’une course amateur. L’opération de contrôle du matériel du Grand Prix de Saint-Michel-de-Double, en Dordogne, a été fructueuse pour les gendarmes locaux. Ce coureur de 43 ans, s’était notamment fait remarquer la semaine dernière lors d’une précédente course « où sa faculté à monter les côtes avait impressionné », rapporte le quotidien Sud Ouest. Si l’infraction est confirmée, le barème pour ce genre de fraude peut se chiffrer en années de suspension. Sur le plan pénal, il peut également être poursuivi puisqu’il existe depuis 2012 un délit de fraude sportive dans le Code pénal français.
« C’est une opération qui ne surgit pas du jour au lendemain. Il y a un travail préparatoire évident », a indiqué le président de la FFC, Michel Callot, à l’AFP. S’il s’agit d’une première en France, la découverte d’un moteur dans du matériel de cyclistes amateurs n’est pour autant pas anodine pour le président de la FFC. « Ma crainte est que l’on trouve ce genre de tricherie assez facilement dans le monde amateur parce que les technologies deviennent accessibles et que l’on n’a pas les mêmes moyens de détection que dans le cyclisme professionnel ». « J’ai alerté le ministère et l’UCI pour que l’on dote nos régions de moyens de détection. J’ai très peur pour le monde amateur », a-t-il poursuivi. « Chez les pros, la peur du gendarme est sans doute plus forte. Je pense que les enjeux sont aussi d’une autre envergure si la fraude est découverte, pour les sponsors, l’image », a poursuivi le patron de la FFC.