Dimanche aura lieu le Paris – Roubaix 2018. Une course qui tient à coeur au Français, Arnaud Démare qui a de grandes ambitions. Il va tenter de s’imposer et devenir le premier Français à succéder à Frédéric Guesdon qui avait remporté la course en 1997. Il nous livre sa stratégie en conférence de presse.
Vous avez fait la reconnaissance du parcours jeudi matin. Etait-ce important et comment avez-vous trouvé les secteurs pavés ?
« C’est sûr que c’est gras, bien que je pensais que ça serait encore plus gras car il a quand même bien plu ces quinze derniers jours. Finalement il n’y a que celui d’Haveluy qui est en mauvais état. Les autres sont quand même « roulables ». Cette reco était importante car tout le début (du parcours) a changé donc on n’a aucun repère pour le premier secteur et c’est bien de savoir où on va mettre les roues. Aussi pour voir l’état du pavé, bien que les conditions devraient s’améliorer d’ici dimanche. »
Est-ce la course qui demande le plus de concentration ?
« Il ne faut pas non plus trop cogiter et se poser de multiples questions. A un moment donné il faut pédaler et suivre le groupe, le peloton. Il ne faut pas trop se poser de question. »
Quelle sera votre stratégie de course dimanche ?
« Comme on fait depuis le début des classiques, il faudra absolument rouler devant, surtout si les secteurs pavés sont gras comme ce matin car il y aura des chutes. Il faudra vraiment batailler pour rester devant, même si tout le monde voudra le faire. Après la course sera lancée et il faudra passer au travers de tous les pépins comme les chutes et les crevaisons. »
A quel type de course vous attendez-vous ?
« Comme les classiques précédentes à Milan(-Sanremo), Gand(-Wevelgem) et au Tour des Flandres, il faudra courir devant, courir placé. On arrive désormais à le faire sur les grandes échéances même si on manque un peu de force pour être plus nombreux dans le final. Il y a aussi la chance qui entre en jeu. L’idéal serait d’arriver en petit comité, une quinzaine de coureurs, pour la gagne au vélodrome de Roubaix. Ce qu’il faut c’est suivre. Je ne suis pas le genre de coureur qui va attaquer, surtout si l’équipe Quick-Step est bien représentée car j’aurai mes chances au sprint. »
Quel est le favori de la course selon vous ?
« Je ne pense pas qu’il y ait de vrai favori, c’est très ouvert. Il y a une grosse équipe, on la connaît tous (Quick-Step, ndlr), mais Peter Sagan n’est pas au-dessus du lot, Greg Van Avermaet non plus. Ce n’est pas comme les autres années. Chez Quick-Step ils peuvent tous gagner, mais il peut aussi y avoir des surprises. Paris-Roubaix est une course de plat où beaucoup de coureurs auront leur chance. »
Pourrait-on assister à une alliance pour contrer la supériorité de l’équipe Quick-Step ?
« C’est tellement chacun pour soi, tout le monde se met des bâtons dans les roues quand on n’est pas la même équipe. Je pense donc que ce n’est pas possible. »