La trajectoire de Vincenzo Nibali cette saison a été faite de hauts et de bas. L’Italien veut terminer, dimanche, en beauté sa saison dans le Tour de Lombardie, sur le difficile parcours de 245 kilomètres menant de Bergame à Côme.
En revenant à Côme, où le dernier vainqueur en 2010 a pour nom Philippe Gilbert, le Belge encore à surveiller cette fois, la classique des feuilles mortes renoue avec sa légende. Le parcours a été encore durci par les organisateurs qui ont placé le mur de Sormano (une pente moyenne de 15,8 % sur 1920 mètres, avec un passage à 25-27 %, ndlr) après la mythique montée de la Madonna del Ghisallo, la chapelle consacrée aux cyclistes dont les cloches sonnent au passage des coureurs. S’il pleut, comme la météo le prévoit, ce sera encore plus dur, prédit Vincenzo Nibali qui ne sera pas épaulé dans son équipe par Fabio Aru. Bien qu’il soit toujours en forme avancée (3e de Milan-Turin jeudi), le Sarde, vainqueur de la Vuelta, a été mobilisé par son employeur… pour un critérium au Kazakhstan.
Le cyclisme italien, dans l’attente d’une victoire dans une classique depuis 2008 (Tour de Lombardie par Damiano Cunego), s’en remet donc à Nibali. C’est un rendez-vous que j’ai en tête, a reconnu le champion d’Italie après sa victoire, mercredi, dans la semi-classique des Trois Vallées Varésines. Pour sortir la tête haute d’un été décevant, son Tour de France raté hormis un succès d’étape dans les Alpes et son exclusion de la Vuelta (pour s’être accroché à une voiture). Mais, depuis la mi-septembre, le Sicilien a redressé la barre. Deux victoires, autant que dans les six mois précédents, l’ont remis en selle en vue du dernier objectif, une grande classique qu’il a souvent honorée par des offensives de style mais qu’il n’a jamais terminée sur le podium (5e en 2010). A l’inverse de l’Espagnol Alejandro Valverde, deuxième ces deux dernières années.