L’UCI de Hein Verburggen a clairement protégé Lance Armstrong, lorsque ce dernier dominait le cyclisme mondial. Un rapport de la commission indépendante de la réforme du cyclisme, paru lundi, ne laisse aucun doute sur le sujet.
C’est un rapport assez accablant pour l’UCI, et son ancien président Hein Verburggen (1992-2006), que la commission indépendante de la réforme du cyclisme a publié lundi. Après avoir réalisé 174 entretiens individuels avec des coureurs, des anciens employés de la Fédération ou bien encore de médecins, il apparaît clairement que l’UCI a protégé Armstrong et n’a rien fait pour lutter contre le dopage.
Dans son rapport, la commission indépendante explique qu’après le fiasco de l’affaire Festina en 1998, l’UCI avait voulu redorer l’image du cyclisme et qu’elle avait donc tout misé sur l’Américain. De part sa nationalité, mais aussi par son histoire (il a vaincu un cancer), Armstrong avait le potentiel pour faire oublier les histoires de dopages. L’UCI a donc décidé de fermer les yeux, voire de lui donner un coup de pouce. Par exemple, en 1999, l’UCI a toléré qu’Armstrong produise un certificat médical a posteriori après un contrôle positif aux corticoïdes sur le Tour 99. Elle a aussi accepté des dons venant de l’Américain…
Evidemment Arsmtrong n’est pas le seul à avoir bénéficié de la mollesse de l’Union Cycliste internationale dans la lutte contre le dopage à cette époque. La commission indépendante a aussi reconnu que depuis 2006 de nombreux efforts avaient été faits, même s’il reste encore du travail.