Aux Jeux olympiques de Rio, l’équipe de France de cyclisme sur piste n’a remporté qu’une seule médaille, en bronze. Le pire bilan depuis 24 ans et les JO de Barcelone en 1992. Plusieurs raisons expliquent cet échec des pistards français.
Un gouffre sépare la France de la Grande-Bretagne en cyclisme sur piste. Les Bleus ne sont montés qu’une seule fois sur leur podium, sur la troisième marche, alors que le Britannique Jason Kenny a remporté 3 titres olympiques à lui tout seul, soit la moitié de ceux de la Grande-Bretagne. Plusieurs facteurs expliquent une telle différence de niveau et de résultats. La Fédération française de cyclisme a prévu des changements pour résoudre ces problèmes et retrouver un certain niveau sur la scène internationale.
La piste a été difficile. L’aveu est signé du directeur technique national (DTN) Vincent Jacquet en personne, qui a annoncé une réunion prochaine pour essayer de comprendre cette faillite. Le responsable sportif du cyclisme français trouve qu’un cycle se termine et qu’une phase de transition est en cours, avec des pistards qui vont partir à la retraite dans peu de temps comme Grégory Baugé (31 ans), brillant aux Mondiaux mais décevant aux JO. Le DTN met aussi en avant les performances de plus en plus élevées des athlètes, plusieurs records du monde ont notamment été battus à Rio. La piste a changé. Il va falloir qu’on bosse sacrément pour s’adapter à tous ces changements. En effet, le cyclisme sur piste est devenu un sport privilégiant la puissance musculaire des coureurs. Aux entraîneurs français de former des sprinters dorénavant.
Le DTN veut aussi mettre fin aux différentes rivalités qui plombent l’ambiance en équipe de France afin de retrouver un groupe solidaire. L’olympiade a été faite de clashs réguliers. Quand la sérénité n’est pas là, c’est compliqué d’un côté comme de l’autre, pour les athlètes, pour le staff. On n’y arrivera pas si on n’a pas un état d’esprit d’équipe, si on a des guerres intestines régulières. Il va falloir apporter un peu de travail et de sérénité dans cette équipe, a annoncé Jacquet. Pour faire progresser les pistards, le DTN compte effectuer des changements dans le staff mais il devra aussi écouter les remarques extérieures. Les coureurs souhaitent être entendus afin de donner leur propre avis pour progresser.