Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale) a remporté pour la deuxième année consécutive le Critérium international en s’imposant dimanche dans la troisième étape, une course de côtes au col de l’Ospedale, au-dessus de Porto-Vecchio.
Jean-Christophe Péraud, 37 ans, dont c’est le premier succès cette saison, a devancé deux autres Français, Pierrick Fédrigo et Thibaut Pinot, dans cette dernière étape sur un parcours de moyenne montagne de 189,5 kilomètres. C’était le jeu du chat et de la souris et il m’a été favorable, a souri le coureur de l’équipe AG2R La Mondiale, soulagé après son numéro en solo dans le col qui surplombe le golfe de Porto-Vecchio.
Au classement général, Péraud, deuxième du Tour de France, a battu Pinot, à ses côtés sur le podium des Champs-Elysées l’été dernier (3e), de 10 secondes et l’Italien Fabio Felline de 18 secondes. Je ne pense pas que j’étais le plus fort, a souligné Péraud, qui avait été très déçu par son résultat du contre-la-montre la veille (à 11 secondes de Pinot). Pour moi, c’était réglé. Thibaut sortait d’une quatrième place à Tirreno-Adriatico. J’étais loin d’être confiant même si j’avais envie de bien faire pour l’équipe.
Convaincu par son directeur sportif Laurent Biondi que le coup était jouable, Péraud (37 ans) a contré un premier démarrage de son jeune rival (24 ans), parti à l’attaque à 7 kilomètres de la ligne, sans attendre les pentes les plus dures de l’Ospedale, un col de moyenne montagne (14,1 km à 6,2). C’est mon tempérament, a admis le Français pour expliquer ce qui peut passer pour une erreur tactique, explicable par sa longue attente d’une victoire (depuis août 2012). Je n’arrive pas à me canaliser, il faut peut-être que je travaille là-dessus aussi. J’avais peur que ça ne monte pas vite, j’ai voulu durcir la course.
Le chef de file de l’équipe FDJ s’est retrouvé esseulé et pris en tenaille par la formation AG2R La Mondiale forte de trois coureurs (Péraud, Vuillermoz, Bakelants). Il a dû laisser partir Péraud et attendre les 2 derniers kilomètres, sur la partie la plus raide, pour forcer l’allure et échouer finalement à une quinzaine de secondes, derrière Pierrick Fédrigo. J’étais bien mais je n’étais pas dans un grand jour comme j’ai pu l’être sur Tirreno, a estimé Pinot, déçu mais très fair-play : L’équipe AG2R a été plus forte que nous. Ils méritent leur succès. Si j’avais couru derrière ‘JC’, c’était Alexis (Vuillermoz) qui contrait et j’aurais fini par me mettre dans le rouge.