Samedi soir, le boxeur français Tony Yoka a écrasé le Belge Ali Baghouz pour son troisième duel en professionnel. Un combat qui s’annonçait facile sur le papier… et qui le fut sur le ring.
Samedi à Boulogne-Billancourt, Yoka a franchi une nouvelle étape dans sa quête du titre mondial. Mais sa victoire expéditive contre le modeste Belge Ali Baghouz ne permet pas de juger la réalité du potentiel du Français. Certes, la salle de la Seine Musicale a pu accueillir le champion olympique, et c’était une fête en soi, pour la première soirée de boxe organisée dans ce lieu. Mais on retiendra pas grand chose de cette victoire sur le plan sportif.
Baghouz, videur de boîte de nuit dans le civil, engagé pour 8.000 euros pour ce combat, a semblé moins fort que l’Américain Jonathan Rice, précédent adversaire de Yoka, qu’il avait battu aux points en octobre dernier. Le Français l’a expédié au tapis dès le deuxième round.
Un promoteur suisse pour gérer son image
L’objectif de Tony Yoka est simple, accrocher un titre mondial chez les poids lourds. Pour y arriver, le boxeur est obligé de passer par plusieurs étapes. Avec l’aide de son promoteur très influent dans le milieu de la boxe, le Français grille des étapes. Prétendre à la conquête du titre, il faudra attendre aux minimum trois ans pour Tony Yoka. Mais la tâche s’annonce plus facile avec le Suisse Richard Schaefer, son promoteur. Les médias se bousculent pour obtenir une parole du combattant et le Suisse veut en profiter. Pour preuve, et alors que Yoka avait disputé seulement deux combats chez les « pros », il est apparu au 15e rang du classement mondial de la WBO. Une simple question d’influence.