Des opposants au président de la Fédération internationale de boxe (AIBA), le Taïwanais Ching-Kuo Wu, membre influent du CIO, ont bloqué l’accès du siège aux employés, mercredi à Lausanne.
Mercredi matin, à leur arrivée, la vingtaine d’employés de la fédération n’ont pu pénétrer dans leurs bureaux de la Maison des Sports à Lausanne. Des vigiles de la société Securitas bloquaient les portes sur décision d’un Comité exécutif intérimaire (CMI), composé d’opposants au président en place. Sur les deux portes d’accès était placardé un texte rédigé en anglais. Chers employés. Le comité exécutif de l’AIBA a voté une motion appelant à un vote de défiance envers le président actuel Ching-Kuo Wu, indiquait le texte.
Selon des témoignages recueillis sur place, les employés n’avaient pas été prévenus de cette fermeture et ont trouvé porte close mercredi matin alors que des voitures de police étaient stationnées devant la Maison des sports. Mercredi soir, les vigiles étaient toujours en place et des bandes d’adhésif avaient été collées sur les portes et les serrures pour empêcher l’entrée.
Dans un communiqué transmis mercredi soir à l’AFP, la direction de l’AIBA a fermement condamné la récente tactique du comité exécutif, agissant sous l’appellation d’un Comité exécutif intérimaire non reconnu. Cette tentative illégale de prise de contrôle de l’organisation, selon l’AIBA, non seulement porte préjudice au travail de l’AIBA et de ses employés mais en plus menace la tenue des Mondiaux de Hambourg, prévus en août.
Ce blocage du siège intervient au lendemain d’un comité exécutif de l’instance tenu lundi et mardi à Moscou, durant lequel, malgré des appels à la démission, le président Ching-Kuo Wu a tenu bon et répété que depuis les JO de Rio-2016, l’AIBA s’est engagée dans une nouvelle ère basée sur des valeurs d’intégrité et de transparence. Le Taïwanais, à la tête de la fédération depuis 2006 et membre de la commission exécutive du CIO, est mis en cause pour sa gestion. Ses opposants, parmi lesquels le Gallois Terry Smith, le Canadien Pat Fiacco et le Chinois Di Wu, reprochent à l’AIBA des irrégularités financières et estiment qu’elle est au bord de la faillite car incapable de rembourser des prêts.