Avec six joueurs estampillés NBA, soit la moitié de l’effectif, la France sera l’équipe au plus fort accent américain à l’Eurobasket, par le nombre et aussi par le style.
La seule nation qui aurait pu rivaliser en quantité, l’Espagne, n’aura cette année que deux joueurs de NBA, Pau Gasol et Nikola Mirotic, en raison de l’absence de plusieurs titulaires (Calderon, Rubio, Ibaka, Marc Gasol) et c’est l’Italie qui profite du plus fort contingent après la France avec quatre Américains (Bargnani, Belinelli, Gallinari, Datome). Les autres favoris de l’Euro sont loin derrière. En ne comptant que les joueurs qui étaient en NBA la saison dernière et y seront toujours après l’été, la Turquie en possède trois (Ilyasova, Asik, Aldemir), comme la Grèce (Antetokounmpo, Papanikolaou, Koufos). Ils sont deux dans les équipes d’Allemagne (Nowitzki, Schröder) et de Croatie (Bogdanovic, Rudez). La Lituanie (Valanciunas) et la Serbie (Bjelica) n’en ont qu’un seul.
Pour la France, le chef de file est bien sûr Tony Parker, qui a franchi l’Atlantique dès 2001. Autour de la star, on trouve, dans l’ordre d’arrivée aux Etats-Unis, son compère à San Antonio Boris Diaw, Nicolas Batum, qui passe cet été de Portland à Charlotte, Evan Fournier (Orlando), Rudy Gobert (Utah) et Joffrey Lauvergne (Denver). Autant dire l’ossature de la sélection qui vise un deuxième titre européen d’affilée.
Pourquoi une telle attirance réciproque entre la France et les Etats-Unis ? L’aspect économique n’est pas négligeable. Les conditions offertes par les franchises NBA sont supérieures à celles offertes par les clubs de Pro A. Mais il y a d’autres explications. En terme de jeu, nous sommes la nation européenne la plus similaire aux Américains. Nous avons une équipe athlétique, avec des joueurs qui sont souvent au-dessus physiquement des autres nations, explique le capitaine Boris Diaw, passé par Atlanta, Phoenix et Charlotte. On a un jeu et une vision du basket très proches des Américains. C’est très athlétique, il y a beaucoup de jeu rapide, on est grand. C’est plus facile pour nous de nous adapter à leur jeu que pour d’autres nations. Et puis des joueurs comme Boris et Tony se sont fait une telle place là-bas que ça a donné une bonne image, confirme Lauvergne, le dernier à avoir sauté le pas l’été dernier.