Les Strasbourgeois et leur entraîneur Vincent Collet, finalistes des trois dernières éditions, repartent à l’assaut du titre de champion de France de basket-ball à partir de samedi contre Villeurbanne qui, après une longue période de vaches maigres, s’est mué en machine à gagner durant les play-offs.
Maudits. Cette étiquette commence à coller à la peau des Alsaciens qui depuis trois ans butent à quelques mètres de la ligne d’arrivée. En 2013, ils étaient les grands favoris contre le Petit Poucet d’alors, Nanterre, mais n’ont pas su faire respecter la hiérarchie. Lors des deux dernières saisons, c’est Limoges qui leur a barré la route. Autant en 2014, la SIG s’était présentée affaiblie en finale, avec notamment la blessure de son maître à jouer Antoine Diot, parti depuis, autant l’an dernier, elle était armée et avait fait le plein de confiance en conquérant la Leaders Cup puis la Coupe de France.
Cette fois-ci, la formation alsacienne n’a encore rien remporté. Mais elle a réalisé une épopée en Eurocoupe où elle n’a chuté qu’en finale face à Galatasaray. Si ce nouvel échec a laissé des traces, il a eu le bienfait de pousser les hommes de Vincent Collet à se remettre en question pour repartir en quête de l’autre grand objectif de la saison: soulever enfin le trophée de champion de France une deuxième fois, onze ans après le titre de 2005. Jusqu’ici en play-offs, la SIG a réalisé le parcours parfait, écartant Pau-Orthez puis le Mans, lauréat de la Coupe de France, sans concéder la moindre défaite (5 victoires).
Elle s’est appuyée sur son meneur Rodrigue Beaubois, le plus en vue parmi les nombreux Français de l’équipe (Jérémy Leloup, Romain Duport, Paul Lacombe, Bangaly Fofana). Elle peut compter aussi sur de solides Américain: Mardy Collins, Kyle Weems et le vétéran Louis Campbell. Mieux classée que Villeurbanne à l’issue de la saison régulière – 2e contre 5e – la formation alsacienne aura l’avantage du terrain dans cette finale disputée au meilleur des cinq manches. Mais ce bonus, dont elle a aussi bénéficié lors des deux dernières années, ne lui a guère servi pour remporter un deuxième titre de champion (après 2005). En cas de victoire, le coach Vincent Collet, qui pourrait ne pas rester en Alsace la saison prochaine, serait sacré avec un troisième club différent, après les campagnes couronnées de succès avec Le Mans (2006) et… l’Asvel (2009)!