Chalon-sur-Saône s’est imposé de justesse à domicile face Paris-Levallois (72-69) lors de la première manche de la demi-finale de Pro A, mercredi.
Les Bourguignons, favoris en vertu de leur deuxième place de la saison régulière, ont souffert jusqu’à la dernière seconde face à de coriaces Franciliens, qui ont eu le tir pour arracher la prolongation. Un résultat étriqué, donc. Mais une victoire tout de même pour le favori… et ce n’est pas si fréquent. Quatre des cinq premières confrontations ont débuté par une victoire de l’équipe visiteuse! Strasbourg en a fait les frais mardi, battu sur la sirène par Villeurbanne (72-74) dans l’autre demi-finale.
Le papier d’avant-match
Au Colisée, l’Elan Chalon reçoit le Paris-Levallois pour la deuxième demi-finale des Playoffs de la Pro A. Chalon tentera de ne pas vivre le même scénario que la SIG de Strasbourg hier soir face à l’ASVEL.
Douze victoires de suite en championnat, saison régulière et playoffs compris, le dernier revers datant de fin mars à Strasbourg. Une stat qui fait des hommes de Jean-Denys Choulet le nouvel épouvantail sur la route du titre depuis l’élimination du favori Monaco.
Mais pas de quoi faire peur au Paris-Levallois, qui se plaît bien dans son costume d’invité surprise et joue ainsi les trouble-fête après avoir pris la sixième place de la saison régulière un an après son quatorzième rang en fin d’exercice 2015-16 et trois ans après sa dernière participation à la phase finale en 2014.
On jouera notre carte à fond, eux aussi, bonne chance, lance l’intérieur parisien Louis Labeyrie, élu meilleur sixième homme de la saison. Mais bon, tout le monde va croire qu’on va perdre, comme d’habitude… On est tellement une surprise depuis le début que les gens ne savent pas quoi penser de nous. Si les joueurs de la capitale veulent réaliser cet exploit, il faudra réailser un match sans faille et faire très peu d’erreurs. Ils pourront compter également sur ses armes les plus efficaces: l’expérience des Américains avec Louis Campbell et Jason Rich, respectivement meilleurs passeur décisif (6,5 par match en playoffs) et marqueur de l’équipe (20,5 points par match sur la phase finale). Paris aura également besoin de son secteur intérieur français, à savoir Vincent Poirier (2,13 m) et Louis Labeyrie (2,09 m), qui feront face au défi de la montagne chalonnaise Moustapha Fall (2,18m).
Mais là encore, les intéressés voient plus haut, comme si rien ne leur paraissait inaccessible.Le challenge n’est pas de battre Chalon ou de jouer Fall, le vrai défi, c’est de battre tout le monde et d’aller chercher le titre. Evidemment qu’on y pense !. Même devant la perspective d’affronter un Elan aussi bouillant sur une série en trois matches gagnants où une erreur peut se rattraper. Face à la meilleure attaque de Pro A, qui l’a battu deux fois sur deux en saison régulière, le Paris-Levallois qui devrait reprendre le nom de Levallois Sporting Club Basket au 1er juillet, a conscience qu’il n’aura pas la partie facile.