Chalon-Sur-Saône a remporté le titre de champion de France de basket-ball sur son parquet du Colisée en battant Strasbourg 74-65 lors du dernier match de leur finale. La malédiction continue pour la SIG, défaite pour la cinquième fois en fianle.
Dans cette finale indécise, la SIG et l’Elan Chalon se disputaient le titre sur le dernier match de la série, après avoir gagné deux victoires chacun, un scenario qui n’avait que deux précédents, en 1996 (victoire de Pau-Orthez) et 2016 (Villeurbanne).
Menés à l’issue du troisième quart-temps (46-47), les hommes de Jean-Denys Choulet ont pris l’ascendant lors des dix dernières minutes seulement. Comme au match 3 où il avait été décisif avec son tir inscrit au buzzer, Jérémy Nzeulie, désigné meilleur joueur de l’ensemble de la finale, a été déterminant dans la victoire de l’Elan. Son panier primé à trois minutes de la sirène a permis à sa formation de creuser un écart qui s’est avéré fatal (66-57). Chalon avait attaqué le dernier quart-temps avec un 7-0 qui a assommé les Alsaciens. Strasbourg, qui a pu compter sur la présence de Franck Ntilikina, revenu quelques heures plus tôt de son expédition outre-Atlantique où il a été drafté en 8e position par les New York Knicks, avait jusque-là plutôt bien mené sa barque. Mais la formation alsacienne n’a pas réussi à tenir la distance.
Grâce à cette victoire (3-2 sur l’ensemble de la série), Chalon remporte son deuxième titre de champion national, après 2012, alors que la malédiction se poursuit à Strasbourg, qui perd sa cinquième finale consécutivement ! C’est une nouvelle terrible désillusion pour la SIG et son entraîneur Vincent Collet, décidément maudits en finale après leurs échecs face à Nanterre (2013), Limoges (2014 et 2015) et Villeurbanne (2016).
La consécration pour Chalon
Pour Chalon, c’est un retour au sommet inattendu. Certes, le cru 2017 en Bourgogne n’aura pas la même saveur que celui historique de 2012, qui avait vu l’Elan Chalon tout rafler ou presque (triplé Championnat/Coupe/Leaders Cuo et finale de l’EuroChallenge). Mais, avec une finale perdue en Coupe Fiba (4e échelon européen), la saison 2017 aurait pu avoir un goût très amer. On n’est pas une grosse équipe et on réussit une saison inespérée, a souvent répété l’entraîneur Jean-Denys Choulet, déjà titré avec Roanne il y a dix ans. Au regard de son budget, le huitième de Pro A, l’Elan Chalon ne figurait effectivement pas parmi les favoris en début de saison. Mais le recrutement effectué, savant mélange de talents offensif (Clark, Harris) et de joueurs au profil plus défensif (Fall, Nzeulie, Pitard), s’est avéré judicieux.