La défaite en quart de finale des Jeux olympiques face à l’Espagne était la dernière rencontre en équipe de France de Tony Parker. Le meneur de jeu dresse le bilan de sa vie en Bleu.
Pour L’Équipe, Tony Parker livre ses sentiments et dresse le bilan de sa carrière au sein de l’équipe de France (181 sélections). Il évoque ses meilleurs moments : Le titre de champion d’Europe 2013 en premier. Puis la victoire contre la Russie en demi-finale de l’Euro 2011 qui nous envoie aux jeux. Et le troisième est médaille de bronze en 2005… C’est le début de notre aventure. Il revient aussi sur l’élimination en quart de finale des Jeux olympiques de Rio face à l’Espagne (92-67). Une rencontre où les Espagnols n’ont laissé aucune chance aux Français. Non, je ne les vois pas comme un échec, dit-il. On perd contre l’Espagne, on est tombés sur une génération incroyable qui nous a privés de pas mal de médailles sans doute. C’était vraiment une rivalité qui restera dans les annales. Mais on fait deux JO de suite pour la première fois dans l’histoire du basket et on fait deux fois le top 8, ajoute-t-il. La correction infligée par l’Espagne n’est d’ailleurs pas sa plus grosse déception en carrière. J’arrive à faire la part des choses. J’ai vécu beaucoup de choses et je peux vous dire que ce qui est arrivé contre l’Espagne en quarts de finale des JO, ce n’est pas pire que la finale NBA 2013, game 7, + 5 à 28 secondes de la fin ! (dans le match 6 en fait, ndlr) Quand tu as une carrière comme celle que j’ai eue, tu arrives à relativiser vite.
Après toutes ses années en équipe de France, il revient sur la fierté d’avoir porté ce maillot. Mon amour pour ce maillot bleu a été indestructible. Je crois que c’est pour cela que les Français m’aiment autant. Cependant, il annonce un avenir sombre pour la sélection française comme pour les autres nations. Il pointe la préparation compliquée des Bleus due essentiellement aux renégociations de contrat avec les joueurs de NBA. Les gens ne se rendent pas compte de tous les sacrifices que l’on fait pour être là et la pression que certains clubs NBA mettent sur les joueurs. À l’avenir, il y aura de moins en moins de joueurs NBA en sélection.
Concernant son avenir avec les San Antonio Spurs, TP (34 ans) espère jouer encore cinq ans : Désormais, mes étés, ça va être avec Axelle (sa femme) et les enfants, on va bien se marrer ! Je vais bien en profiter, bien reposer mon corps pour terminer ma carrière en beauté. J’ai envie de jouer encore cinq ans pour faire 20 saisons aux Spurs. Pour les Bleus, il est rassuré par le choix de Boris Diaw de poursuivre sa carrière internationale, et il considère Vincent Collet comme son coach idéal : Je ne pouvais pas demander mieux comme coach en équipe de France.