Les deux représentants français Limoges et Strasbourg devront réaliser des exploits pour permettre enfin à un club de Pro A de franchir le cap du premier tour lors de l’Euroligue. Le Real Madrid, qui remet son titre en jeu, part une nouvelle fois favori.
Depuis Pau-Orthez, il y a huit ans, les clubs de Pro A ne sont plus compétitifs à l’échelon européen. Chaque année depuis 2007, la même question revient : quand une équipe hexagonale parviendra-t-elle à accéder au Top 16 de la prestigieuse compétition européenne ?
L’équipe de France s’est pourtant installée comme une valeur sûre en Europe. En septembre lors de l’Euro, les Bleus ont décroché leur quatrième médaille (bronze) en cinq ans. Mais dans l’univers des clubs européens, la Pro A ne peut pas rivaliser avec ses homologues espagnols, russes, turcs et grecs. Quand les meilleurs joueurs français n’évoluent pas en NBA, ils répondent aux sirènes des grosses cylindrés européennes capables de leur verser des salaires que les meilleurs formations de Pro A ne peuvent se permettre.
Après Nando de Colo (CSKA Moscou), Fabien Causeur (Vitoria), Thomas Heurtel (Efes Istanbul) ou Edwin Jackson (FC Barcelone puis Malaga), Antoine Diot a opté pour de nouvelles aventures à l’étranger, dans un club (Valence) qui n’est pas qualifié pour l’Euroligue.
Le Real Madrid, sûr de ses forces
Le Real Madrid, qui a fait son retour au sommet continental en décrochant l’Euroligue pour la neuvième fois en mai, est armé pour le doublé. Le tenant du titre a les moyens d’améliorer encore le record de victoires en s’appuyant sur un effectif qui a très peu bougé à l’intersaison. Lauréats de l’Euro avec l’Espagne, Felipe Reyes, Rudy Fernandez, Sergio Llull et El Chacho Sergio Rodriguez sont encore fidèles au poste. Autour de ce noyau espagnol gravitent l’ailier lituanien Jonas Maciulis, finaliste de l’Euro, le pivot mexicain Gustavo Ayon (ex-NBA) et le grognard argentin Andres Nocioni, désigné à 35 ans, meilleur joueur du dernier Final Four.
Sevré de titre la saison dernière le FC Barcelone espère changer la donne en retrouvant au moins le Final Four. Le club catalan a déjà remporté la Supercoupe d’Espagne cette saison, au dépens de Malaga, et sera une nouvelle fois l’un des principaux rivaux du Real. Double lauréat de l’Euroligue (2003, 2010).
Le CSKA Moscou a participé à douze des treize derniers Final Four mais n’a plus conquis le Graal depuis son dernier sacre en 2008. La montée en puissance du Français Nando de Colo, ajouté au talent du chef d’orchestre serbe Milos Teodosic ont failli lui permettre d’arriver à ses fins. Mais l’équipe moscovite a chuté, de très peu (70-68), contre l’Olympiakos le Pirée, l saison dernière.
Les groupes
Groupe A : Real Madrid (ESP), Fenerbahce (TUR), Khimki Moscow (RUS), Etoile Rouge Belgrade (SRB), Bayern Munich (GER), Strasbourg
Groupe B : Olympiakos (GRE), Efes Istanbul (TUR), Vitoria (ESP), Milan (ITA), Cedevita Zagreb (CRO), Limoges (FRA)
Groupe C : FC Barcelone (ESP), Panathinaïkos Athènes (GRE), Kouban (RUS), Kaunas (LTU), Izmir (TUR), Zielona Gora (POL)
Groupe D : CSKA Moscou (RUS), Maccabi Tel Aviv (ISR), Malaga (ESP), Bamberg (GER), Darussafaka Istanbul (TUR), Sassari (ITA)