Le CSKA Moscou de Nando De Colo, élu meilleur joueur de la saison, n’est plus qu’à 40 minutes d’un 7e triomphe en Euroligue, après sept années de disette. Mais le club russe devra se défaire de Fenerbahçe en finale, dimanche à Berlin.
Statistiquement, les chiffres sont largement en faveur du CSKA Moscou. A l’expérience, le club moscovite est un monstre. Le géant moscovite dispute la 13e finale de son histoire avec un dernier sacre en 2008. Face à lui, Fenerbahçe ne fait pas le poids. Le club turc est un novice à ce stade de la compétition. Fenerbahçe ne peut pas non plus se rassurer dans les confrontations directes. Le CSKA a remporté 20 des 27 précédentes confrontations avec le rival stambouliote dont le match pour la 3e place un an plus tôt à Madrid.
Le collectif russe, armé à tous les postes, peut compter sur un Nando De Colo au sommet de son art, comme il l’a encore prouvé avec ses 30 points contre Krasnodar vendredi (88-81). Premier français meilleur marqueur (18,9 points de moyenne) et MVP de la saison régulière, l’arrière international peut succéder au palmarès de l’Euroligue à Antoine Rigaudeau, couronné en 2001 avec Bologne. A 28 ans, le Nordiste n’est qu’à une victoire d’un deuxième succès européen, six ans après le trophée de l’Eurocoupe avec Valence, qui pourrait en faire le MVP de la finale.
Premier club turc en finale pour sa deuxième apparition au Final Four, Fenerbahçe se retrouve dans le rôle de l’outsider. Il peut compter sur l’expérience du coach Zeljko Obradovic, octuple lauréat avec quatre clubs différents (Partizan 1992, Joventut 1994, Real Madrid 1995, Panathinaikos 2000, 2002, 2007, 2009 et 2011). Surtout, il sera porté par la forte communauté turque de la capitale allemande qui rêve d’assister au premier sacre d’un club turc dans la compétition.