Il ne pouvait en être autrement dans cette finale de l’Euroligue féminine 100 % russe. Ekaterinbourg, superpuissance du basket féminin européen, s’est offert sa troisième couronne en Euroligue en venant à bout (72-69) d’Orenbourg.
Ca finale 2016 était une opposition russo-russe entre l’habitué des sommets européens Ekaterinbourg, vainqueur de Prague et le relatif nouveau venu Orenbourg, qui s’est défait de Fenerbahçe, lors des demi-finales de vendredi. Champion d’Europe en 2003 et 2013, finaliste l’an passé et 3e de la compétition de 2008 à 2012, Ekaterinbourg a assumé son statut de favori, non sans mal, face à Orenbourg, novice à ce niveau, mais qui disputait tout de même la deuxième finale européenne de son histoire, après celle de l’Eurocoupe perdue en 2010.
Mené à la fin de chacun des trois premiers quart-temps (19-17, 40-33 à la pause, puis 56-48), Ekaterinbourg a infligé un 7-0 à l’entame de la dernière période à son voisin – moins de 700 kilomètres les séparent à vol d’oiseau – pour recoller à moins de 2 min 30 sec du terme (67-67) puis reprendre les commandes au meilleur moment. Avant cela, l’équipe de l’Oural n’avait été devant que le temps des deux premières minutes de la finale. Orenbourg, qui a compté jusqu’à douze points d’avance (40-28, 19e), n’a pas démérité mais a fini par craquer dans les derniers instants. Les performances abouties des Américaines DeWanna Bonner (26 pts, 9 rebonds) et Kayla McBride (20 pts) n’ont pas suffi.
Ekaterinbourg a notamment pu compter sur l’une de ses nombreuses joueuses vedettes, Diana Taurasi. L’Américaine, qui s’était déjà distinguée vendredi en demi-finale contre Prague avec 21 points, en a encore inscrit 22 dimanche.