Le CSKA Moscou de Nando De Colo a été éliminé en demi-finale de l’Euroligue par l’Olympiakos Le Pirée (78-82), vendredi. Le club russe était le champion d’Europe en titre.
Le géant russe, en quête d’un huitième trophée, a longtemps donné l’impression de pouvoir enfin abattre sa bête noire, mais le stratège grec Vassilis Spanoulis est sorti de sa boite pour impulser un renversement de situation lors d’une fin de match de folie. Dans ce même Sinan Erdem Dome, le club du Pirée avait remporté in extremis la finale 2012 contre le CSKA Mscou (62-61) grâce à un panier de son ailier tatoué Georgios Printezis (14 points vendredi soir). Un an plus tard, sur la voie de son doublé, la puissante formation grecque avait stoppé le CSKA lors des demi-finales (69-52) puis au même niveau de la compétition en 2015 (70-68), lors de la première saison de Nando De Colo sous le maillot moscovite. Le meilleur joueur européen de la saison n’a pas été décisif malgré ses 16 points inscrits, alors que son partenaire serbe Milos Teodosic (23 pts), longtemps irréprochable, a effectué un mauvais choix, qui a pesé lourd dans la balance dans le money time. Le CSKA a mené au score pendant près de 35 minutes sans toutefois réussir à prendre plus de dix longueurs d’avance sur l’Olympiakos. Le club grec a saisi l’opportunité dans le dernier acte, quand De Colo et les siens ont baissé de régime. Spanoulis, très discret jusque-là (4 points), a empilé dix points et donnait pour la première fois l’avantage à son équipe depuis le premier quart-temps (73-74). Le CSKA avait l’occasion de reprendre les commandes mais Teodosic précipitait son shoot au lieu de faire la passe. Les Grecs tenaient jusqu’au bout pour signer une quatrième victoire consécutive face au géant moscovite lors du Final Four et renouer avec la finale.
Le triple lauréat de l’épreuve (1997, 2012, 2013) affrontera dimanche pour le titre le vainqueur de l’autre demi-finale opposant le club turc de Fenerbahçe au Real Madrid, nonuple lauréat de l’épreuve, record à battre.