Villeurbanne participera à la nouvelle Coupe d’Europe FIBA, concurrente en Europe de l’Eurocoupe. C’est Tony Parker, propriétaire de l’ASVEL, qui l’a lui-même annoncé.
Créée par la Fédération européenne de basket, cette compétition fera concurrence à l’Eurocoupe, événement propriété de l’organisateur privé Euroleague, également organisateur de l’Euroligue. La Coupe FIBA sera la deuxième plus grosse compétition européenne, assure Tony Parker qui a refusé de disputer l’Eurocupe. Beaucoup de grands clubs européens se transféreront vers cette compétition parce que c’est plus avantageux au niveau financier. Je reste un grand fan de l’Euroligue et ses dirigeants ont compris notre décision. C’est le business. A l’avenir on jouera soit la coupe FIBA soit l’Euroligue. Mais essayons déjà de gagner le titre (ndlr: de champion de France). Ce sera notre objectif.
La fédération internationale tente de reprendre la main sur les épreuves continentales perdues en 2001 au bénéfice de l’Euroleague. Selon le quotidien barcelonais El Mundo Deportivo, la FIBA Europe aurait tenté un coup de force en approchant les dix derniers champions d’Europe (FC Barcelone, Maccabi Tel-Aviv, Panathi-naïkos, CSKA Moscou, Olympiakos et le Real Madrid) et les deux puissances turques (Fenerbahçe, Efes Istanbul), leur demandant de revenir sous le giron de la FIBA moyennant finances. Une prime de 1,6 million d’euros par équipe garantie dix ans et une prime à la victoire finale d’un million (contre 250 000 pour le Real Madrid vainqueur de l’Euroligue) auraient ainsi été formulées. Les clubs ont opposé une fin de non-recevoir. Mais combien de temps encore ? En attendant, l’Asvel n’aura pas à disputer le tour préliminaire de cette Coupe FIBA et débutera l’épreuve en novembre. Châlon-sur-Saône sera l’autre club français présent dans la compétition. Le CSP Limoges et la SIG Strasbourg sont pour leur part engagés dans la prestigieuse Euroligue.
Budget en baisse
Après une saison chaotique avec l’éviction de l’entraîneur Pierre Vincent, remplacé par John David Jackson, le départ au FC Barcelone d’Edwin Jackson en pleine saison, et la blessure du meneur américain Taurean Green, l’ASVEL a tout de même réussi à terminer cinquième de Pro A et quart-finaliste du championnat. Oui, il s’est passé beaucoup de choses, on a beaucoup appris, assure Tony Parker. La saison prochaine, on aura moins d’argent (5,9 millions d’euros de budget contre 7,3) et ce sera comme ça pendant trois ans. On baisse le budget pour se consacrer à l’académie (centre d’entraînement et de formation) et à la grande salle. Il y aura de belles annonces en fin d’année. On sera le premier club de Pro A propriétaire de son centre d’entraînement. Mais on va rester compétitif.
Engagé sur plusieurs dossiers à la fois, Tony Parker n’oublie pas de préparer l’Euro à venir (5-20 septembre) en France et la prochaine saison NBA avec les San Antonio Spurs. J’ai beaucoup moins bougé que l’été dernier, dit-il. Depuis l’élimination au premier tour début mai, j’ai pris une semaine de vacances en famille en Italie. Et je suis reparti à San Antonio début juin pour commencer une préparation physique. Ensuite, j’ai fait un séjour en Chine pour les sponsors. Depuis je vais tous les matins à 8 heures à l’Astroballe pour travailler physiquement avec un préparateur et un kiné détachés par les Spurs.