Les basketteuses espagnoles, victorieuses de la Turquie (66-56) tenteront d’empêcher les États-Unis, qui ont dominé l’Australie (82-70), de décrocher une neuvième couronne en finale du Mondial dames de basket-ball, dimanche à Istanbul.
Ce duel est celui attendu entre la meilleure équipe d’Europe et la meilleure équipe du monde, tout simplement.
Depuis le début de la compétition, les Américaines, tenantes du titre et quintuples championnes olympiques, ont fait une fois de plus forte impression. La Team USA compte quelques-unes des meilleures joueuses de la planète dans ses rangs comme Diana Taurasi, Sue Bird, qui dispute à 33 ans son quatrième mondial d’affilée, Tina Charles ou la nouvelle attraction Brittney Griner, qui mesure 2,03 m et est capable de dunker. Mais la meilleure attaque de ce Championnat du monde (476 points en cinq
matches) a été bousculée comme jamais samedi soir par des Australiennes sans complexe, emmenée par une Erin Phillips diabolique (19 points dont 3/6 derrière l’arc). Les championnes du monde en titre ont enclenché la vitesse supérieure en s’appuyant sur Tina Charles (18 pts) et Maya Moore (16 pts). Mais pour la première fois depuis le début du tournoi, la sélection US n’a pas
réussi à dépasser la barre des 90 points.
Le scénario de cette demi-finale peut donner un peu d’espoir à l’Espagne, qui a remporté l’Euro l’an passé et accède à la finale mondiale pour la première fois de son histoire. Emmenée par une Alba Torrens éblouissante (28 pts), la sélection ibérique a réussi à surmonter la volonté des Turques et les huées de leurs quelque 9.200 bouillants supporters. Serrée, la rencontre a définitivement basculé du côté espagnol dans les huit dernières minutes où Torrens, bien épaulée par Sancho Lyttle (18 pts, 12 rbds), a inscrit la bagatelle de 12 points.
Les Etats-Unis devront assumer leur statut de favori contre une équipe espagnole très forte et qui ne lâche jamais rien, selon la gigantesque Griner qui aura droit à un beau duel à l’intérieur contre Lyttle.