L’équipe de France emmenée par Tony Parker est favorite l’Euro, organisé majoritairement à domicile, et dont elle est tenante du titre. Coup d’envoi pour les Bleus ce soir (21h00) à Montpellier, face à la Finlande.
Après la Lituanie, l’URSS, la Yougoslavie et plus récemment l’Espagne (2009, 2011), la France peut devenir la cinquième nation à remporter deux Championnats d’Europe consécutifs. Si elle y parvient, la France s’installerait davantage dans la cour des grands de l’Europe à moins d’un an des Jeux de Rio, où Parker rêve d’achever sa carrière internationale.
Quelques absents de marque
De l’opinion du meneur des Spurs de San Antonio, la sélection hexagonale n’a jamais semblé aussi forte sur le papier, même si, lors des huit derniers jours, les forfaits de l’intérieur Alexis Ajinça (tendons d’Achille), ainsi que des meneurs Antoine Diot (cuisse) et Thomas Heurtel, jugé inapte par son club (Efes Istanbul), ont un peu terni le tableau. Pour seconder Tony Parker à la mène, le sélectionneur Vincent Collet a appelé à la dernière minute Léo Westermann (23 ans, 5 capes), qui n’a pas pris part à la préparation et vivra sa première grande compétition internationale. Mais avec huit joueurs ayant évolué ou jouant actuellement en NBA, dont Nicolas Batum et le capitaine Boris Diaw, l’équipe fait toujours figure d’épouvantail. L’explosion du jeune intérieur Rudy Gobert dans la prestigieuse ligue nord-américaine a même atténué l’absence de Joakim Noah, qui n’a plus joué en équipe de France depuis l’argent conquis en 2011.
Sur la dynamique de l’Euro 2013 et du Mondial 2014
Et la France a prouvé par le passé sa capacité à avancer malgré les déconvenues. En 2013, les Bleus avaient conquis le premier titre de leur histoire malgré un secteur intérieur décimé. L’an passé, l’absence de Parker ne les avaient pas empêchés de décrocher une médaille de bronze historique lors du Mondial.
Avec le retour de TP, Vincent Collet vise a minima un billet pour un tournoi de qualification olympique (3e à 7e places). Mais le coach de Strasbourg et ses joueurs ne rêvent que d’une chose devant leur public: conserver l’or qui leur garantirait un accès direct aux JO, au même titre que le médaillé d’argent.
Les Français débutent ce samedi à Montpellier contre la Finlande dans un groupe A abordable. Ils devront toutefois déjouer la malédiction pesant sur le pays organisateur. Depuis le succès de l’Allemagne en 1993 chez elle, aucun hôte de l’Euro n’a réussi à mettre la main sur le trophée. Et la France a un peu contribué à cette situation. Car, depuis dix ans, elle a pris un malin plaisir à faire souffrir les pays organisateurs. Ce fut la Serbie en 2005 (barrages), année de la première médaille (bronze) de la génération Parker, et la Slovénie (quarts) en 2013. Si l’on ajoute à cela l’Espagne lors du Mondial l’an passé (quarts), la liste commence à s’allonger…
Quels autres favoris ?
La Grèce qui, avec le retour de son redoutable shooteur Vassilis Spanoulis, veut mettre fin à six années sans médaille. Les autres équipes les plus redoutables sont concentrées dans le terrible groupe B qui accouchera de l’adversaire des Français en huitièmes de finale. L’Italie, avec son noyau de joueurs NBA, s’annonce coriace. Mais il y a surtout l’Espagne qui, même diminuée (absences de Marc Gasol, Navarro, Ibaka, Calderon) a encore de l’allure. Tout comme la Serbie qui devra faire sans Boban Marjanovic et Nenad Krstic. L’an passé, l’équipe des Balkans avait stoppé la France en demi-finale de la Coupe du monde, avant de subir la loi des Etats-Unis. Dès samedi, elle aura droit à un choc alléchant avec l’Espagne.