Attention au match-piège. La France sera largement favorite face à la Lettonie, mardi en quart de finale de l’Eurobasket (21h00). Il s’agira néanmoins d’éviter la décompression et de respecter cette équipe qui tourne bien depuis le début de la compétition. Le principal adversaire pour les Bleus dans ce match… c’est eux-même !
Les Français ont hérité avec la Lettonie de l’adversaire idéal en quarts de finale de l’Euro, mardi (21h00) au stade de Lille-Métropole, une équipe dépourvue de star dont l’âge d’or remonte à il y a plus de 70 ans. Sortis avec trois victoires et deux défaites d’un groupe facile qu’ils ont eu l’avantage de jouer à domicile, à Riga, les Lettons ont battu en huitièmes de finale une très pâle Slovénie (73-66). Pas de quoi créer une vague d’euphorie dans cette équipe absente des quarts de finale depuis quatorze ans et qui avait fini onzième de l’édition précédente. On voit mal comment, devant 27.000 supporteurs français, les Baltes s’y prendraient pour inquiéter des Bleus galvanisés par leur belle victoire sur la Turquie (76-53).
Une des attaques les moins prolifiques de l’Euro
Bien sûr, ce n’est pas l’avis des intéressés. Soucieux d’éviter tout excès de confiance, péché capital du sportif, les Bleus affichent une méfiance de circonstances. Il ne faut pas qu’on s’enflamme, il faut qu’on les respecte, prévient Tony Parker. Dans leur esprit, la Lettonie est une équipe atypique (Evan Fournier), redoutable dans le secteur extérieur (Vincent Collet) et capable de prendre feu (Boris Diaw), une sorte de réplique de la Finlande qui les avait poussés en prolongation au premier tour à Montpellier. Mais les statistiques du tournoi ne corroborent pas cette analyse, au moins jusqu’à présent. La formation lettone, entraînée par l’ex-joueur de Dijon Ainars Bagatskis, a l’une des attaques les moins prolifiques de la compétition (70,2 points par match) et l’un des pourcentages de réussite à trois points les plus faibles (29,1%). Leur meilleur marqueur est l’arrière de Bilbao Dairis Bertans, avec 10,3 points de moyenne (mais seulement 33% de réussite).
En cas de succès, la France affronterait le vainqueur de Grèce-Espagne en demi-finale, jeudi. Une perspective bien plus alléchante, pour laquelle le risque d’excès de confiance n’existerait pas.