Le Paris-Levallois a créé la sensation en éliminant Nanterre en deux manches en quart de finale de Pro A, après l’avoir emporté 77 à 71 au match retour jeudi devant son public. L’autre quart de finale à l’affiche jeudi a vu, de façon plus attendue, Chalon-sur-Saône se qualifier en s’imposant sur le parquet du promu Le Portel 88 à 74 après l’avoir emporté à domicile à l’aller.
Troisième de la saison régulière, Nanterre partait grand favori de ce derby francilien après avoir terminé la saison régulière en trombe par sept succès d’affilée. Dans le même temps, le PL avait perdu quatre fois. La JSF avait aussi gagné cette année la Coupe de France et la Coupe FIBA. Mais l’équipe francilienne n’a pas su réagir après s’être laissée surprendre au match aller 88 à 85 mardi dans sa salle. C’est une nouvelle déception pour les champions de France 2013, qui avaient déjà été éliminés au premier tour des play-offs les deux années précédentes.
Il y a eu moins de suspense dans le Pas-de-Calais. Les Chalonnais, deuxièmes de la saison régulière, ont confirmé à l’extérieur leur supériorité du match aller (76-63). Le Français Jérémy Nzeulie de l’Elan a fini meilleur marqueur avec 22 points.
C'est terminé à Marcel Cerdan ! Au terme d'un match SENSATIONNEL, @ParisLevallois1 bat @Nanterre92 et rejoint Chalon en demies de #ProA !🏀💥🔥 pic.twitter.com/PzbfKRzgEG
— SFR Sport (@SFR_Sport) 25 mai 2017
Le papier d’avant-match
Paris-Levallois et Chalon s’affronteront en demi-finale. Dans les deux autres quarts de finale, Monaco et Villeurbanne d’un côté, Strasbourg et Pau-Orthez de l’autre, joueront un match d’appui vendredi.
Deuxième de la saison régulière et finaliste de la FIBA Europe Cup, l’Elan Chalon a basculé sans problème en mode Playoffs lors du match 1, l’emportant sans trop de souci face à un Le Portel qui n’a pourtant jamais rien lâché (76-63). En face, Le Portel a été des plus valeureux, restant à portée de l’Elan malgré les défaillances combinées de Frank Hassell et Darrin Dorsey.
Sur la saison, Chalon a donc dominé son adversaire pour la 4e fois : 83-76 dans le Pas-de-Calais en décembre au match aller de saison régulière, 81-60 en février en quart de Coupe de France, 83-76 mi-avril au retour puis, donc, 76-63 au Match 1.
Mais Eric Girard et ses hommes ont montré toute la saison qu’ils avaient des ressources insoupçonnées. Ce qui faisait dire au coach Portelois, juste après le Match 1 : On va dire que c’était un match d’échauffement. Mes joueurs se sont tous mis au niveau de la Pro A, mais les play-off, c’est un nouveau championnat, un nouveau pas. Mais cette équipe a toujours réagi alors je mettrais bien une piécette, une grosse piécette pour revenir ici, à Chalon.
Paris-Levallois, roi de la capitale ?
Nanterre est dos au mur ce soir avant de se rendre sur le parquet de Paris-Levallois. Les joueurs de la JSF n’ont pas le choix et doivent aller chercher une victoire.
Oui mais ce Paris Levallois amputé de la partie « Paris » de ses subventions municipales (1 million d’euros tout de même) à l’été dernier, semble avoir été en mission toute la saison, au point d’aller chercher une fort jolie 6e place que personne ou presque ne lui aurait prédit à la reprise du championnat…
Au cours du match aller après 26 minutes de rêve pour Nanterre et 18 points d’avance au compteur, le PL a sonné la révolte, passant un 2-14 dans les 4 dernières minutes du 3e quart-temps avant de ne rien lâcher au 4e pour s’imposer au final (85-88). Un scénario qui pourrait bien trotter dans les têtes ce soir au moment de rentrer sur le parquet.
Vous savez c’est une série, la série ne s’arrête pas ce soir. Donc à -18, il fallait justement continuer à faire ce qu’on faisait de pas trop mal en première mi-temps et en début de seconde. Mais surtout il fallait trouver l’état d’esprit playoffs. Encaisser 49 points sur une mi-temps, ce n’est pas acceptable. Surtout qu’on connait le jeu de Nanterre par cœur et on leur a laissé des tirs trop faciles. En deuxième mi-temps ils ont marqué des tirs, mais avec nos joueurs dessus. Et ça c’est différent. On a élevé notre intensité défensive. On a réussi à ralentir leur jeu et surtout on a réussi à les faire un petit peu déjouer., explique Fred Fauthoux en conférence de presse.
Un discours entendu par Pascal Donadieu, le coach de la JSF : Ce qui nous tue c’est qu’on est dans un plan de jeu cohérent pendant 25 minutes, même avec certaines défaillances individuelles, et puis sur la dernière partie du match on manque complètement de lucidité. On recherche des solutions individuelles et on sait qu’eux sont capables d’imposer leur physique et d’être forts sur les duels et à la fin du match on ne propose que des duels. On n’en est pas sortis gagnants et eux ont été à leur avantage sur cette fin de match.
Le résultat de la rencontre aller de saison régulière ne plaiderait pas en faveur d’un tel scénario, tant le PL avait étrillé Nanterre à Marcel Cerdan (78-51). Mais cette rencontre date de l’ouverture des Journées de Noël, le 19 décembre dernier.