Champion NBA avec les San Antonio Spurs et capitaine d’une équipe de France médaillée de bronze à la Coupe du monde, Boris Diaw aura vécu en 2014 une année fantastique.
A 32 ans, Boris Diaw a vécu en 2014 l’apogée de sa carrière. Que se soit avec Tony Parker pour conquérir le titre NBA, ou sans lui pour mener les Bleus sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde de basket-ball 2014. L’ailier fort de 2,03 m aux 192 sélections a toujours été considéré par ses pairs comme un grand bonhomme. Il a prouvé cette année que cette reconnaissance était amplement méritée.
Tout a commencé dès 2013. Lors de l’Euro en Slovénie, les Bleus avaient remporté leur premier titre majeur. Un déclic pour Diaw. En compagnie de TP, il démarrre une saison qui sera couronnée de succès avec le San Antonio Spurs, avec une victoire en finale face au Miami de LeBron James, tenant du titre. En septembre 2014, Diaw est propulsé capitaine de l’équipe de France pour la campagne mondiale, en l’absence de Parker, qui décide de faire la première impasse de sa carrière sur une grande compétition internationale. On ne donne alors pas cher de la peau de ces Bleus-là, avec comme autres absents notables les pivots Joakim Noah et Alexis Ajinça, deux joueurs NBA de premier rang. Résultat : une victoire surprise en quart de finale face à l’Espagne, ultra favorite de la compétition organisée sur son sol, et une magnifique médaille de bronze à l’arrivée.
L’absence de Parker à la Coupe du monde a mis en lumière son rôle de leader
En une année et demie, Diaw a enfin rempli son armoire à trophées. Celle-ci commençait à prendre la poussière depuis la médaille de bronze conquise à l’Euro avec les Bleus en 2005. Ajoutons l’argent, toujours à l’Euro, conquis en 2001, et deux titres de champion de France avec Pau-Orthez en 2001 et 2003… un butin assez maigre pour un joueur considéré comme l’un des plus brillants de sa génération. Surtout, les trophées glanés jusqu’alors avec les Bleus par Boris Diaw avaient toujours été mis au crédit de Tony Parker, leader naturel et charismatique, qui n’avait manqué aucune de ces campagnes. En 2014, l’absence de ce dernier a mis en lumière le rôle de leader de Diaw, que chacun lui reconnaissait depuis toujours.
Autre enseignement de cette année 2014 : la polyvalence de Diaw n’est pas un handicap, mais bien un atout ! En effet, malgré son gabarit imposant, il a toujours été l’homme à tout faire dans les équipes au sein desquelles il a évolué. Ailier fort naturel, il est capable de se muer en arrière, en ailier écarté… et même en intérieur. Une polyvalence qu’il a traînée comme un boulet au cours de ses premières saisons en NBA, à Atlanta, à Phoenix ou à Charlotte. Ses entraîneurs successifs étaient unanimes pour apprécier les qualités du joueur. Mais en NBA plus qu’ailleurs, les stats sont essentielles. Mieux vaut être ultra spécialiste dans les tirs, les rebonds ou les passes que réguliers dans ces trois lignes statistiques.
Une nouvelle dimension avec les Spurs
C’est paradoxalement son transfert à San Antonio, dans une équipe où il n’avait aucune chance de devenir un leader, qui l’aura transformé. En play-offs, il prend une nouvelle dimension avec une moyenne très solide (9,4 pts, 4,6 rbds, 3,3 pds) et s’impose comme l’un des principaux artisans du titre. Les Spurs n’ s’y trompent pas, qui lui offrent dans la foulée un nouveau contrat pour trois saisons supplémentaires.
Aujourd’hui, chacun en NBA sait qu’aux Spurs, il n’y a pas que TP. En équipe de France non plus…