La France s’est accrochée pour l’emporter 74-73 face à la Serbie lors de sa deuxième rencontre de la Coupe du monde. Dominée par le Brésil pour son entrée en lice, le champion d’Europe relance ses chances de terminer bien placé dans le groupe A.
Après la défaite subie samedi contre le Brésil (65-63), le bilan comptable des champions d’Europe s’équilibre. Face aux Serbes, 4e du Mondial 2010, les Français ont haussé leur niveau par rapport à la veille. Plusieurs joueurs sortis du banc se sont fait remarquer, à l’instar d’Edwin Jackson. Vincent Collet a trouvé les bons ajustements pour combler le déficit de taille et de puissance de son équipe à l’intérieur, même si les Serbes ont évolué sans leur redoutable pivot Nenad Krstic.
Bogdan Bogdanovic a immédiatement fait parler son adresse extérieure, et la deuxième faute dès la 2e minute de Boris Diaw a bousculé les plans des Bleus. L’absence de l’intérieur de San Antonio ne s’est pas immédiatement fait sentir en attaque, où les Bleus ont bien fait tourner la balle, pour souvent trouver à la conclusion Joffrey Lauvergne (19 points, son record en sélection). Avec un Nicolas Batum agressif offensivement (11 points), la France a réussi à rester au contact à la fin du premier quart-temps (20-21). Mais les mêmes maux que face au Brésil sont très vite apparus. Les Bleus ont commencé à souffrir à l’intérieur. Les Serbes se sont appliqués à servir Miroslav Raduljica, le pivot de Milwaukee, qui a fait parler sa puissance (21 points, 7 rebonds).
Appelé au relais de Lauvergne, Rudy Gobert s’est plusieurs fois fait enfoncer, avant de rapidement retourner sur le banc. La situation des Bleus est devenue critique après la troisième faute de Diaw (15e), très agacé par l’arbitrage. Privés de jeu rapide, leur attaque bien contenue, les Français ont vu les Serbes s’envoler (28-39, 19e). Mais la lumière est venue d’un joueur assez inattendu: Edwin Jackson. L’arrière de Villeurbanne, meilleur marqueur de Pro A la saison passée, a aligné deux tirs improbables à trois points et une passe décisive pour Antoine Diot en quelques minutes.
Avec le choix de Vincent Collet de jouer avec quatre petits joueurs, pour laisser Raduljica marquer ses points mais bloquer ses coéquipiers, la France a recollé au score après une interception conclue par un dunk de Batum (46-46, 24e). Libérés, à l’image d’un Antoine Diot lui aussi opportuniste (15 pts), les Bleus ont continué à coller aux basques des Serbes (60-62, 30e), malgré la discrétion de Diaw en attaque. Les Bleus ont mieux géré les dernières minutes. Une perte de balle de Bogdanovic à quatre secondes de la fin a offert les deux lancers francs de la gagne à Lauvergne, qui en a mis un.