Cleveland n’a peut-être pas dit son dernier mot dans la finale NBA: le champion en titre, pourtant dos au mur, a écrasé Golden State 137 à 116 vendredi et se prend à rêver d’un incroyable retournement de situation.
Invaincus depuis le début des play-offs, les Golden State Warriors sont tombés de très haut lors d’un catastrophique match N.4 décidé, en faveur des Cleveland Cavaliers de LeBron James, avant même la fin de la première période. Golden State qui mène désormais la finale sur le score de trois victoires à une, garde son destin en mains et peut décrocher, en remportant le match N.5 lundi devant son public, le cinquième titre de son histoire, le deuxième en trois ans. Mais les Warriors vont devoir vite digérer cette déroute, sous peine de revivre le douloureux scénario de la finale 2016 qu’ils menaient 3-1, avant de laisser échapper le titre en perdant les trois derniers matches, dont deux à domicile.
Alors qu’ils pouvaient être sacrés champions dès vendredi et devenir la première équipe de l’histoire à réussir des play-offs parfaits, sans une seule défaite, ils sont passés complétement à côté de leur match. Submergés par l’enjeu, bousculés sans ménagement par des Cavaliers irrésistibles, Stephen Curry, Kevin Durant et leurs coéquipiers ont livré de loin leur pire match des play-offs, voire de la saison.
Un chiffre résume l’impuissance de Golden State et la domination de Cleveland: 49, comme le nombre de points concédés par les Warriors dans le premier quart-temps, un record sur une période pour un match d’une finale NBA. A l’image de son premier quart-temps frôlant la perfection, bouclé avec 16 points d’avance (49-33), Cleveland a réussi un match exceptionnel avec une réussite au tir insolente (52,9%, dont 53,3% à trois points). Et ce n’est pas seulement LeBron James, auteur de son 9e triple double en finale (31 pts, 10 rbds, 11 passes), et Kyrie Irving (41 pts) qui ont humilié les Warriors. Tristan Thompson, transparent lors des trois premiers matches, s’est réveillé, notamment aux rebonds (10), tout comme J.R. Smith, auteur de deux paniers à trois points dès le début du match qui ont idéalement lancé son équipe. Dans le même temps, Stephen Curry (14 pts) restait sans réponse face à l’impact physique des Cavaliers.
Jamais une équipe qui a été menée 3-0 dans une finale NBA n’a réussi à arracher le titre, mais rien n’est impossible pour Cleveland et King Games comme ils l’ont déjà montré il y a tout juste un an en décrochant un titre inespéré.