C’est dans la nuit de jeudi à vendredi qu’aura lieu la Draft, cette soirée durant laquelle les équipes NBA se répartissent les meilleurs jeunes talents sortis des universités américaines et des championnats étrangers. Cette année, Ben Simmons et Brandon Ingram sont les têtes de file d’une Draft moins relevée que l’année dernière.
Ben Simmons, Brandon Ingram puis pas grand chose. C’est un peu la manière dont on peut résumer cette Draft 2016. D’après les scouts NBA, ces deux joueurs ont le potentiel pour marquer l’histoire de la ligue américaine de basket. La tendance actuelle voudrait que Philadelphie, qui possède le premier choix de draft, choisisse l’ailier-fort australien Ben Simmons. Le jeune joueur de 19 ans est tant désiré grâce son profil multi-tâche. Dans une NBA où l’on demande aux joueurs de savoir faire de plus en plus de choses en même temps. Ben Simmons peut à la fois mener le jeu, tirer à l’extérieur ou encore se mêler à la lutter au rebond. Un vrai couteau-suisse en provenance de l’université de Lousiane qui ferait du bien au collectif des Sixers. Celui que l’on compare déjà à LeBron James sera l’une des attractions de la prochaine saison NBA.
Le deuxième choix revient aux Los Angeles Lakers qui eux devraient choisir Brandon Ingram. Souvent comparé à Kevin Durant pour sa corpulence très fine, l’ailier de 2m07 possède des qualités de dribble et de tir exceptionnelles pour sa taille. Malgré ses qualités, le joueur de l’université de Duke doit encore se développer physiquement et prendre beaucoup de poids s’il veut tenir le choc en NBA.
Une promotion trop homogène
Derrière ces deux joueurs, il est difficile de sortir un rookie du lot tant l’homogénéité du niveau est marquante. Si chacun a ses propres qualités, ils ont tous de grosses lacunes. Pour Jamal Murray par exemple, la défense et les qualités athlétiques posent problème. Pour Kris Dunn, les franchises pourraient ne pas prendre le risque de le sélectionner en raison de ses nombreuses blessures à seulement 22 ans. D’autres joueurs comme Buddy Hield ou Dragan Bender sont de grosses énigmes au plus haut niveau. Ainsi, du troisième au septième choix, impossible d’établir une hiérarchie claire chez ces jeunes joueurs. Une incertitude qui vient s’ajouter à un marché estival qui sera très animé en NBA. En effet, la free-agency s’annonce très mouvementée. L’explosion du salary cap, passant de 70 à 94 millions de dollars, donne à toutes les équipes de la NBA les moyens de dépenser de l’argent cet été. Les franchises auront donc plus intérêt à investir dans un joueur qui a déjà fait ses preuves plutôt que sur un jeune joueur dont elles n’ont aucune garantie sur son potentiel. Malgré tout cela, la Draft reste un événement important dans le monde du basket américain, et il n’est pas exclure qu’il y ai de nombreuses surprises.
Quid des Français ?
Beaucoup de Français pourraient être choisis cette année, même s’il existe toujours le risque d’être snobé comme l’a été Mouhammadou Jaiteh l’an dernier. Le premier qui devrait sortir est celui de Timothé Cabarrot-Luwawu qui joue en Serbie, suivi par ceux de Guershon Yabusele (Rouend), Petr Cornélie (Le Mans) et Isaia Cordinier (Denain, Pro B). L’an prochain, la France, qui compte douze joueur actuellement en NBA pourrait donc en avoir seize !