Les rameurs français chercheront les tickets qualificatifs aux jeux Olympiques de Rio dans les eaux du lac savoyard d’Aiguebelette, théâtre des championnats du monde d’aviron qui débutent dimanche jusqu’au 6 septembre.
Avec les cinq coques non olympiques, engagées à Aiguebelette afin d’étalonner les rameurs amenés pourquoi pas à grimper dans une embarcation olympique avant les Jeux, et les deux bateaux handisport, la France compte sur cinq médailles dont deux en or, d’après le président de l’aviron tricolore, Jean-Jacques Mulot. Un résultat qui classerait la France autour de la 5e place mondiale, rang qu’elle n’a jamais atteint au cours de l’olympiade, dominée par la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Australie. Certes, on est toujours content d’entendre la Marseillaise ou de faire un podium, surtout à domicile, estime Patrick Ranvier, DTN de l’aviron tricolore, mais l’objectif premier reste la qualification d’un maximum de coques (bateaux) pour les JO.
Pour les 11 embarcations engagées dans les épreuves olympiques, le défi n’est pas de la même nature. Des équipages comme le deux sans barreur multimédaillé mondial et olympique de Germain Chardin et Dorian Mortelette, le deux de couple tout jeune mais déjà vice-champion d’Europe d’Hugo Boucheron et Matthieu Androdias, sans parler du deux de couple poids légers de Jérémie Azou et Stany Delaire, invaincu depuis deux ans, visent le podium, bien au delà de la qualification. D’autres, en revanche, devront ramer dur pour obtenir leur billet pour le Brésil. A commencer par le huit, bateau vedette de l’aviron et priorité du DTN. Dans cette catégorie, seuls cinq coques seront qualifiées à Aiguebelette, contre onze, neuf ou huit dans la plupart des autres catégories.
Jamais depuis 1962, la France n’a remporté de médaille mondiale dans l’épreuve reine de l’aviron dominée par l’Allemagne et la Grande-Bretagne et la dernière finale olympique d’un huit français remonte à 2004, à Athènes. Aujourd’hui, nous sommes plus dans les 7 que dans les 5 premiers, ce sera compliqué, prévoit Patrick Ranvier. Comme le huit, le quatre sans barreur ou le quatre de couple seront à la bagarre pour la qualification, de même que la plupart des embarcations féminines, totalement absentes des Jeux de Londres, et pour lesquelles la fédération travaille plutôt à l’horizon des JO 2020. Si le deux de couple (Ravera-Scaramozzino/Lefebvre) et le deux sans barreuse (Kober/Le Nepvou) ont des chances raisonnables d’accéder à la finale au vu de leurs derniers résultats, ce sera plus compliqué pour le deux et le quatre de couple en raison notamment de la densité de l’opposition.
Les Mondiaux, de retour sur leur site de 1997, enregistreront pour l’occasion un record de participation avec 1300 rameurs, 450 bateaux originaires de 77 nations. Une armada qui se battra pour 93 places olympiques dans 14 catégories donc, et un total de 22 titres mondiaux chez les valides. Cinq titres handisport seront également décernés avec également une qualification à la clé pour les Paralympiques brésiliens.
Les déçus d’Aiguebelette auront cependant une dernière chance d’acquérir un billet olympique, lors des régates de Lucerne (Suisse), en mai 2016. Sachant que les Mondiaux savoyards qualifient les bateaux et non les rameurs qui les composent.
Equipages français engagés dans les catégories olympiques
Messieurs
Huit: Laurent Cadot, Benjamin Lang, Cedric Berrest, Benoît Baratin, Benoît
Brunet, Valentin Onfroy, Thibaut Verhoeven, Sébastien Lenté, Emmanuel Bunoz (b)
Deux sans barreur: Dorian Mortelette, Germain Chardin
Deux de couple: Matthieu Androdias, Hugo Boucheron
Quatre sans barreur: Julien Despres, Matthieu Moinaux, Benoît Demey,
Edouard Jonville
Quatre de couple: Albéric Cormerais, Mickael Marteau, Julien Montet,
Benjamin Chabanet
Deux de couple poids légers: Jérémie Azou, Stany Delaire
Quatre sans barreur poids légers: Franck Solforosi, Thomas Baroukh,
Guillaume Raineau, Thibaut Colard
Dames
Deux sans barreur: Marie Le Nepvou, Noémie Kober
Deux de couple: Elodie Ravera Scaramozzino, Hélène Lefebvre
Quatre de couple: Chloé Poumailloux, Pauline Bugnard, Alice Mayne, Eleonore
Dubuis
Deux de couple poids légers: Laura Tarantola, Camille Leclerc
Equipages français engagés dans les catégories non olympiques
Messieurs
Deux avec barreur: Romain Delachaume, Jean-Baptiste Macquet, Benjamin
Manceau (b)
Deux sans barreur poids légers: Théophile Onfroy, Augustin Mouterde
Quatre de couple poids légers: Morgan Maunoir, Pierre Houin, Damien
Piqueras, Maxime de Montfaucon
Huit poids légers: Fabrice Moreau, Clément Roulet-Dubonnet, Vincent Cavard,
Clément Fonta, Thibault Lecomte, Clément Duret, Alexis Guérinot, Gaël
Chocheyras, Thibaut Hacot (b)
Dames
Skiff poids légers: Julie Maréchal
Le programme des championnats du monde d’aviron
Dimanche 30 août: Séries
Lundi 31 août: Séries et repêchages (à partir de 10h00)
Mardi 1er septembre: Repêchages (10h00)
Mercredi 2 septembre: Repêchages et quarts de finale (10h00)
Jeudi 3 septembre: Demi-finales des bateaux non-olympiques (10h00)
Vendredi 4 septembre: Demi-finales des bateaux olympiques (10h25) et
Finales des bateaux non-olympiques (11h50)
Samedi 5: Finales des bateaux olympiques (13h15): Deux de pointe sans
barreur messieurs et dames, Deux de couple messieurs et dames poids légers,
Quatre de pointe sans barreur messieurs, Quatre de couple messieurs et dames
Dimanche 6: Suite et fin des finales des bateaux olympiques (13h15): Deux
de couple messieurs et dames, Quatre de pointe sans barreur messieurs poids
légers, Huit messieurs et dames, Skiff messieurs et dames