Le dressage allemand et le reining américain ont logiquement remporté les deux premières épreuves des Jeux équestres mondiaux, mardi à Caen. Dresser est une spécialité de la Mannschaft depuis des décennies, comme le reining reste le territoire des cowboys américains.
Les quatre cavalières de l’équipe d’Allemagne ont redonné un titre que les Pays-Bas avaient ravi en 2010 à la nation leader. Et Isabell Werth a trouvé avec la jument westphalienne Bella Rose 2 une nouvelle raison de poursuivre sa riche carrière. Werth et ses partenaires ont, avec un total de 241,700 %, nettement devancé la Grande-Bretagne (231,334) et les Pays-Bas (227,400),
Il y a quatre ans, les Oranje comptaient dans leur rang un extra-terrestre , Totilas, sous la selle d’Edward Gal. L’étalon noir, vendu depuis à l’Allemagne, n’est pas en Normandie parce que blessé. Cette fois, les Bataves étaient heureux d’avoir accroché le podium. Il nous manquait quand même deux chevaux, indisponibles au dernier moment, a rappelé leur chef d’équipe. Ainsi, Gal avait dû renoncer à Undercover pour monter sur son réserviste Glock’s Voice.
En individuels, la Britannique Charlotte Dujardin et son bai Valegro -comme Totilas issu de l’élevage néerlandais Kwpn-, ont terminé en tête avec 85,271, près de quatre points devant Werth et une autre Allemande, Helen Langehanenberg.
Pour le Grand Prix Spécial, ouvert mercredi aux 30 meilleurs du Grand Prix et qui décerne le premier podium individuel, les compteurs seront remis à zéro. Mais comment imaginer que Dujardin et Valegro, double champion olympique à Londres, puisse rater leur rendez-vous avec un titre mondial, qui manque encore à leur palmarès.
Le reining est historiquement du domaine américain. C’est en effet l’évolution sportive de l’équitation de travail -soigner, trier, marquer et convoyer le bétail à travers les grands espaces- du cow boy. Les Américains ont gagné d’une main avec 677,5 pts, devant la Belgique (663) -soit le même duo de tête qu’à Lexington – et l’Autriche (658,5).