C’est en Alsace que Sébastien Ogier a décroché son premier titre de champion du monde des rallyes. Le Français peut récidiver lors du rallye de France au volant de sa Polo-R. Le pilote Volkswagen devra, pour être titré, devancer de six points son équipier, le Finlandais Jari-Matti Latvala qui lui concède 50 points au classement du championnat du monde alors qu’il ne reste que trois rallyes à disputer.
Depuis son abandon en Allemagne il y a un mois, Sébastien Ogier s’est refait la cerise en remportant le rallye d’Australie. Un succès important d’un point de vue psychologique pour un pilote qui concède avoir vécu un été difficile. Ce qui peut expliquer pourquoi le pilote Volkswagen se veut prudent avant d’aborder le rallye de France. 50 points de marge, c’est intéressant mais mon abandon en Allemagne me rappelle que je peux rapidement voir fondre mon avance, analyse Ogier. Il faudra éviter un résultat blanc qui pourrait voir Jari-Matti revenir à 22 points.
Le Haut-Alpin se sent très en forme et confiant à la veille d’une épreuve qui pourrait donc le consacrer double champion du monde. L’an passé, il ne me manquait qu’un point. Cette fois, c’est plus compliqué. Je dois devancer Jari-Matti tout en évitant de prendre des risques inutiles. Je prends toujours le départ pour gagner mais l’essentiel est tout de même de rester sur la route. Et tant pis si cela doit reporter le titre de quelques semaines, avertit Ogier.
Par rapport à l’an passé, le parcours a été renouvelé à près de 50%. Le rallye de France est considéré par les pilotes comme l’épreuve asphalte la pus difficile de la saison. Les conditions sont changeantes, les modifications d’adhérence, parfois très surprenantes, ne sont vraiment pas facile à lire, indique le Belge Thierry Neuville qui avait ouvert son compteur de victoire en WRC le mois dernier en Allemagne, sur… asphalte. Le pilote Hyundai sera candidat au podium au même titre que le Britannique Kris Meeke (Citroën DS3). Mais pour Ogier, la principale menace se nomme Latvala. Les deux pilotes VW se battront à la loyale, le constructeur allemand n’ayant imposé aucune consigne d’équipe. Après avoir décroché le titre constructeur il y a deux semaines en Australie, Volkswagen est assuré de remporter le titre pilote. Dans ce contexte, que le meilleur gagne !