La spéciale 6 ayant été annulée pour cause d’intempéries, la caravane du Dakar a rejoint en convoi La Paz (Bolivie), à 3660 mètres d’altitude. La capitale la plus haute du monde lui a réservé un accueil délirant pour la journée de repos.
Arrivés à La Paz samedi, les concurrents vont pouvoir savourer dimanche une journée de repos amplement méritée. Celle-ci concernera principalement les équipages car les autres membres de l’équipe vont mettre à profit cette pause pour réviser les voitures en profondeur et préparer au mieux la suite de l’épreuve. Ce travail sera d’autant plus crucial que la deuxième semaine de course commence par l’étape marathon à l’issue de laquelle aucune intervention technique de l’assistance ne sera tolérée.
Comme les organisateurs l’avaient annoncé, cette édition du Dakar s’avère particulièrement relevée. La pluie (et même ponctuellement la neige !) ont compliqué la donne, de même que la forte altitude qui a atteint 4.960 mètres (en liaison) lors de la troisième étape. Malgré les difficultés du parcours, à mi-course, les trois premières positions du classement général sont occupées par des pilotes Peugeot. Ils ont remportés quatre des cinq spéciales disputées, ne laissant à la concurrence que la plus courte et la moins significative. Le duo Sébastien Loeb/Daniel Elena est le seul à avoir remporté deux spéciales (étapes 2 et 5) mais c’est le binôme Stéphane Peterhansel/Jean-Paul Cottret, tenant du titre, qui pointe en tête à mi-parcours avec 1 minute 30 secondes d’avance. Je suis content d’être dans cette position de fragile leader, mais je suis partagé. J’ai le sentiment d’être rentré dans la course trop doucement. Ensuite, nous avons fait pas mal d’erreurs de navigation. Heureusement, elles ne nous ont pas coûté cher et nous nous retrouvons en tête après avoir fait une semaine pas très bonne.
C’est une course atypique avec énormément de rebondissements, analyse Bruno Famin, directeur de Peugeot Sport. Tous les jours, il se passe quelque chose, que ce soit des faits de courses comme les accidents de Nasser Al Attiyah ou de Carlos (Sainz), des problèmes mécaniques, des problèmes de navigation ou des annulations d’étape. Le classement est bouleversé tous les jours de manière assez conséquente mais au final les quatre premiers restent dans un mouchoir de poche, en cinq ou six minutes. Autant dire que tous les compteurs sont à zéro. Il n’y a strictement rien d’acquis. On voit certains concurrents perdre 45 minutes d’un coup sur un problème de navigation. Cela pourrait très bien nous arriver tant la navigation est compliquée sur ce Dakar.
Classement général
1. PETERHANSEL Stéphane (FRA) / COTTRET J-P. (FRA), PEUGEOT 3008DKR , 14 h 02 min 58 sec
2. LOEB Sébastien (FRA) / ELENA Daniel (MON), PEUGEOT 3008DKR, + 01 min 09 sec
3. DESPRES Cyril (FRA) / David CASTERA (FRA), PEUGEOT 3008DKR, + 04 min 54 sec
4. ROMA Nani (ESP) / HARO Bravo (ESP), Toyota Hilux, + 05 min 35 sec
5. HIRVONEN Mikko (FIN) / PERIN Michel (FRA), Mini, + 42 min 21 sec