A travers les Andes, le désert de l’Atacama chilien ou le salar d’Uyuni en Bolivie, le 37e rallye Dakar aura une saveur africaine cette année avec le retour en force de Peugeot, 25 ans après, pour contrer la domination des Mini.
Victorieux depuis trois ans, les bolides du tenant du titre espagnol Nani Roma ou du Qatari Nasser Al Attiyah (vainqueur 2011 sur Volkswagen) voient débarquer un adversaire de taille avec la marque au lion et ses trois buggies 2008 DKR. Au départ dimanche à Buenos Aires, pour une boucle de quelque 9.200 km, dont 4.700 km de spéciales chronométrées, qui les ramènera le 17 janvier dans la capitale argentine, après une escapade en Chili et en Bolivie, ce sont 17 victoires au Dakar qui seront dans les baquets Peugeot !
Un quart de siècle après son grand chelem africain 1987-1990, avec les 205 et 405 des Finlandais volants Vatanen et Kankkunen, le constructeur français n’a pas lésiné sur les moyens côté pilotes, avec en figure de proue un certain Stéphane Peterhansel. Monsieur Dakar, 11 victoires (six en auto, cinq en moto), débauché chez Mini justement. A côté de lui, on trouvera le Matador espagnol Carlos Sainz, vainqueur 2010 sur Volkswagen, et un autre Français, Cyril Despres, victorieux cinq fois en moto.
Peugeot compétitif ?
Peugeot sera-t-il compétitif dès sa première année ? A Buenos Aires, Nani Roma semble le croire: On sait qu’ils savent faire des voitures ! Ca va être une belle rivalité, a lâché le pilote catalan à 48 heures du départ. Une certitude: ce duel Mini – Peugeot mettra aux prises deux bolides aux caractéristiques techniques opposées: châssis classique quatre roues motrices et essence d’un côté; buggies deux roues motrices et turbo-diesel de
l’autre.
Côté moto, la situation paraît plus simple: tenant du titre, avec l’Espagnol Marc Coma, le constructeur autrichien KTM entend signer à Buenos Aires sa 14e victoire d’affilée. Quadruple vainqueur, le Catalan a perdu son meilleur adversaire avec le départ de Cyril Despres sur quatre roues. Depuis 2005, le duo Coma-Despres a raflé toutes les victoires. Que ce soit sur le sol africain, ou en Amérique du Sud, quand le Dakar a dû fuir les menaces terroristes, en 2008. Et il faudra peut-être chercher du côté de Honda, avec l’Espagnol Joan Barreda, pour trouver un 3e nom à coller en haut de l’affiche. Ou chez Yamaha, où Olivier Pain est devenu le leader depuis le départ de Despres.