Pour deux secondes, le Finlandais Jari-Matti Latvala (VW Polo-R) a pris la tête du Tour de Corse, à l’issue de la deuxième journée.
En lice pour une deuxième victoire cette saison après le Portugal, Jari-Matti Latvala se reprend de la meilleure des manières. Lors des essais en Corse la semaine dernière, il était sorti de la route et avait cassé sa voiture, privant ses coéquipiers Sébastien Ogier et Andreas Mikkelsen de séances d’essai. Le pilote Volkswagen, troisième avant les deux spéciales de la journée (à 18 secondes 7), a fait la différence en remportant la cinquième spéciale et en terminant deuxième de la sixième. Vendredi, j’abordais les chronos avec prudence, expliquait-il à la mi-journée. Aujourd’hui, l’esprit est totalement différent: j’ai envie de me battre pour la victoire.
Le Finlandais, qui devance au général Elfyn Evans (Ford Fiesta RS), s’est illustré malgré des conditions changeantes au cours de la journée. Après l’annulation de la première spéciale de la journée à cause d’éboulements sur la chaussée, liés aux précipitations qui se sont abattues sur la Corse dans la nuit de vendredi à samedi, les pilotes ont retrouvé une piste grasse, jalonnée par la boue au cours du cinquième parcours chronométré. Ca glissait encore plus qu’hier où les conditions étaient exécrables !, s’étonne le Français Stéphane Lefebvre (14e de la spéciale).
L’après-midi, au cours d’une longue spéciale de 48,46 km, les pilotes ont retrouvé un asphalte sec sous le soleil corse. Cette spéciale ressemblait à celles du rallye de Catalogne, sourit Mikkelsen, quatrième du général.
Sébastien Ogier, pénalisé après avoir abandonné la veille au cours de la liaison entre Corte et Bastia, pointe à la 24e place à 9 minutes et 20 secondes de Latvala. C’est typiquement le genre de journée où j’envie les pilotes de circuit: en cas d’abandon, ils n’ont pas à rouler deux jours de plus !, explique le champion du monde. Pourtant, le pilote Volkswagen signe le meilleur temps de la deuxième spéciale de la journée. J’essaie de prendre du plaisir et d’emmagasiner de l’expérience sur ses routes pour l’avenir, assure-t-il.