Triple champion du monde en titre, Sébastien Ogier (Volkswagen) remet sa couronne en jeu lors du Rallye Monte-Carlo, qui lance la nouvelle saison du Championnat du monde WRC. Qui peut contrer son hégémonie ?
Natif de Gap, Sébastien Ogier a déjà remporté le rallye de Monte-Carlo trois fois : en 2009 dans une Peugeot 207, en Challenge intercontinental des rallyes (IRC), alors qu’il n’était encore qu’un espoir ; puis en 2014 et 2015, dans une Polo-R, pour faire honneur à son statut de champion du monde. Toute modestie mise à part, je pense que VW dispose des trois meilleurs pilotes actuels, disait Ogier en décembre. L’an dernier, le Français a gagné huit fois sur 13, ses coéquipiers Jari-Matti Latvala trois fois et Anders Mikkelsen une fois. Il n’y a eu qu’une seule exception : la victoire de Kris Meeke (Citroën) en Argentine. Le Nord-Irlandais est resté dans l’écurie française mais il ne fera que quelques rallyes en 2016, pour cause de préparation de 2017.
Le principal rival de VW cette année sera donc Hyundai, avec une toute nouvelle i20 et trois pilotes complémentaires, Thierry Neuville, Dani Sordo et Hayden Paddon. La marque coréenne est la seule à mettre des moyens mais le retour sur investissement est limité : une seule victoire pour Neuville en Allemagne en 2014. On est confiant mais aussi réaliste. La référence c’est Volkswagen, et Ogier est exceptionnel. Il l’a prouvé à plusieurs reprises, glisse le directeur de Hyundai Motorsport, Michel Nandan. Les Anglais de M-Sport sont toujours là, avec des Ford Fiesta, mais ils n’ont pas le même budget et doivent miser sur la qualité des pilotes. Pour 2016, le patron, Malcolm Wilson, a tout changé : retour au bercail du Norvégien Mads Ostberg (ex-Citroën) et confiance à un Français de 28 ans, Eric Camilli, ex-lauréat de l’opération Rallye Jeunes de la FFSA.