C’est un fait, chaque nouvelle sortie de KIA tire un peu plus la marque coréenne vers le haut.L’Optima, déjà séduisante en version berline, se décline dorénavant dans une version break très réussie. Et pour séduire un peu plus une clientèle européenne exigeante, une version GT, redoutablement efficace, a été mise au point par Albert Biermann, autrefois chargé du développement des modèles M chez BMW.
Avec son profil long (4m85), dynamique et épuré, l’Optima SW compte parmi les modèles les plus élégants de sa catégorie. La marque, qui souffre toujours d’un déficit d’image, n’a pourtant plus à rougir de la concurrence allemande. Ce modèle Sportwagon, proposée dans une version sport délivrant 245 CV et 353 Nm, nous a particulièrement séduit. Il constitue d’ailleurs une bonne alternative aux sempiternels SUV et autres monospaces.
Un aménagement intérieur de premier ordre
L’aménagement intérieur de l’Optima GT, orienté sur le conducteur, riche en fonctionnalités et technologies, est confortable et aéré. La planche de bord, à l’instar des productions germaniques, affiche une certaine austérité. Reste que le style est globalement réussi et ne fait pas l’impasse sur les finitions et l’ergonomie. Côté équipements, la panoplie est complète. Le constructeur coréen reste fidèle à sa réputation et sa politique d’options, qui est très simple : « Chez KiA, tout est de série, exception faite la peinture métallisée ». Accès mains-libres, sellerie cuir, régulateur de vitesse adaptatif, reconnaissance de la signalisation, sièges chauffants, électriques et ventilés, système de navigation dernière génération, etc. Rien ne manque.
Un comportement routier soigné
Sous le capot, le break affiche un quatre-cylindres essence 2.0 Turbo à injection directe. Bien que linéaire, ce dernier ne s’essouffle pas à l’abord de la zone rouge et s’avère, au final, très joueur. Le subtil réglage de la suspension à amortissement piloté, couplé à un châssis parfaitement équilibré et une boîte 6 vitesses bien étagée et gérée rendent la conduite de la GT terriblement amusante et assurent un agrément de conduite exceptionnel. Testée en Allemagne, sur les routes de Bavière, nous avons pu jouir de la puissance de l’Optima GT (0 à 100 km/h en 7,6 secondes) et flirter avec les 240 km/h. Les freins font preuve d’un bon mordant. Et malgré un poids élevé (1 680 kilos), la tenue de route reste toujours efficace et rassurante, notamment en courbes. Tout excès d’optimisme étant simplement sanctionné d’un léger sous-virage. On regrettera simplement la sonorité rauque mais quelque peu artificielle du moteur… qui devient malheureusement de mise sur bon nombre de modèles du marché.
Là où le bât blesse, c’est au niveau du tarif… Il faudra payer 42.990 euros pour s’offrir ce joli jouet, auxquels viendront s’ajouter un malus écologique de 8.000 euros. Sans parler de la consommation, qui a tendance à s’envoler en mode sport (Entre 12 et 13L/100 km). En cycle urbain, comptez entre 8,5 et 10L/100 km.
La concurrence ?
La Renault Talisman TCe 200 (32.350 euros), la Ford Mondeo 2.0l EcoBoost 240 (35.235 euros) ou, sa plus proche rivale, l’Opel Insignia 2.0 Turbo Ecotec de 250 ch (39.450 euros) se profilent comme les principales rivales l’Optima GT.
Verdict : Un joli break très joueur, confortable et pratique, au comportement routier agréable. Demeurent une consommation élevée et un tarif quelque peu prohibitif.