Dans le secteur ultra concurrentiel des citadines, difficile de faire sa place parmi les dizaines de modèles qui trustent le marché. Et l’exercice est encore plus compliqué pour une marque comme KIA, qui a beau acquérir progressivement de la notoriété au prix d’efforts incessants, souffre néanmoins d’un déficit d’image indéniable. A tort ! La marque coréenne prouve depuis quelques années qu’elle a une vraie vision. Les modèles se suivent et ne se ressemblent pas. « Innovation », « design », « sportivité » et « technicité » font désormais partie de l’ADN du constructeur. Sortie le 1er février, la nouvelle Kia Rio pourrait faire office de vitrine. Cette quatrième génération, très aboutie, dispose de tous les atouts pour séduire une clientèle de plus en plus exigeante. Sport.fr, qui a pu tester ce chouette joujou, vous livre ses impressions.
Que de chemin parcouru depuis le lancement de la citadine en 2000 ! Car, soyons honnête, la première édition de la Kia Rio ne ressemblait pas à grand chose… D’ailleurs, qui s’en souvient ? Cette quatrième génération, qui emprunte la fameuse calandre « Tiger Nose » désormais chère à la marque, repose sur une plateforme renouvelée et allongée (4,07 mètres de long) … Les nouvelles proportions de la citadine remplissant parfaitement le cahier des charges du marché européen. A la différence des modèles français concurrents et aguicheurs, de type Renault Clio, Peugeot 208 ou Citroën C3, la Kia Rio emprunte un style épuré et des lignes plus austères lorgnant de toute évidence vers l’offre concurrente germanique. Une manière habile d’afficher sa différence ? Côté habitacle, la marque coréenne marque à nouveau des points. Les formes adoptées sont sculpturales et l’agencement s’avère plus ergonomique que celui de sa devancière. Cerise sur le gâteau : un coffre de 325 litres.
Loin d’avoir abandonné le diesel, Kia choisit même de reconduire son très efficace et économique 1.4 CRDi de 90 ch. A ses côtés, trois motorisations essence : un 4-cylindres 1.2 d’entrée de gamme de 84 ch, un 1.4 100 ch couplé à une transmission automatique à 4 rapports et surtout un tout nouveau 3-cylindres essence de 100 ch. Bénéficiant de la suralimentation et de l’injection directe, cette motorisation qui suit la voie de ses rivales européennes, s’avère rugueuse, comme tous les tri-cylindres, énergique et peu vibrante. Plutôt plaisant dans la jungle urbaine. Contrairement à ses concurrentes françaises, la Rio ne propose pas de diesel 110 ch ou de motorisation essence sportive… On le regrette ! Reste qu’une boîte automatique à double embrayage est prévue à l’horizon 2018.
Comportement routier étonnant
La surprise, c’est le comportement routier de la KIA. Il s’est nettement amélioré par rapport aux générations précédentes. Avec son gabarit idéal, la Kia Rio se faufile aisément, aussi bien en milieu urbain qu’autoroutier, aborde les virages sans jamais dévier, même sur chaussée déformée. Direction plus précise, agilité certaine, sécurité renforcée, la jolie citadine offre un plaisir de conduite indéniable. La suspension est ferme. Mais n’est ce pas là la condition d’une bonne tenue de route ? Seul bémole : une insonorisation clairement déficiente, avec des bruits de roulement et d’amortissement qui peuvent rapidement irriter.
L’entrée de gamme s’affiche à 13.490 euros avec la version Motion (1.2, 84 ch). La Kia Rio bon marché, c’est de l’histoire ancienne. D’autant que pour profiter d’un équipement réellement convenable, il faut opter pour le second niveau de finition, Active, qui affiche 15.290 euros et se dote de la climatisation manuelle, le Bluetooth et le régulateur de vitesse. Avec le moteur de 100 chevaux et la version Launch Edition, il faudra débourser 17.590 euros. Pas donné ! Mais n’oublions pas que Kia est la seule marque du segment à proposer une garantie 7 ans (ou 150.000 km). Un point non négligeable, qui peut faire la différence face à la concurrence.