Les athlètes français ont vécu un retour triomphal lundi à Paris après leur moisson record de 23 médailles aux Championnats d’Europe à Zurich, entre bain de foule gare de Lyon et réception à l’Elysée par François Hollande. Retour sur les réactions des principaux intéressés.
Quand on voit tout ce monde, c’est là qu’on se rend compte de ce qu’on a fait. On a marqué l’histoire, c’est une grande fierté, a lâché Mahiedine Mekhissi, médaillé d’or sur 1.500 m après avoir été déchu de son titre du 3.000 m steeple.
Cet accueil a surpris les athlètes français, qui ont battu, avec 23 médailles (9 or, 8 argent et 6 bronze), le précédent record de 18 médailles établi lors des championnats d’Europe de Barcelone en 2010. Je n’en reviens pas. Je ne m’attendais vraiment pas à ça, j’ai l’impression qu’il y a plus de monde qu’à notre retour des Jeux de Londres, a déclaré le sprinteur Christophe Lemaitre, triple médaillé à Zurich (argent sur 100m et 200m, bronze avec le relais 4x100m).
Après avoir signé de nombreux autographes dans les salons du café de la gare, les athlètes ont investi un bus à impériale, à bord duquel ils sont arrivés à l’Elysée. L’ensemble de l’équipe de France – athlètes, encadrement, staff médical – a ensuite été reçue par François Hollande. Après s’être adressé à chacun des médaillés d’or, le président de la République a salué les valeurs des athlètes français. Vous avez porté des valeurs qui comptent dans la société d’aujourd’hui: le travail, puisque rien ne se fait sans l’abnégation, qui suppose motivation (…), a déclaré le président de la République. La seconde valeur que vous avez portée, c’est l’effort. (…) Et puis, enfin, c’est le panache (…) la France s’est reconnue en vous car vous avez porté ces valeurs-là, a-t-il ajouté.
C’est une journée incroyable d’intensité, comme à Zurich. Cette nuit ça sera terminé mais on vécu un retour en France chargé d’émotions, comme lors de tous ces championnats, a dit Yohann Diniz, titré sur le 50 km marche en établissant un nouveau record du monde. J’étais venu ici en 2010 quand on a avait été accueillis par Nicolas Sarkozy, il y avait déjà eu de l’euphorie mais c’était différent. C’est monté d’un sacré cran, a-t-il ajouté, précisant qu’il avait prêté sa médaille à François Hollande pour qu’il puisse prendre une photo.