C’est le jour J pour Renaud Lavillenie, dont le seul titre de gloire manquant à son palmarès, celui de champion du monde en plein air, se joue lundi à Pékin.
Champion olympique, recordman du monde (6,16 m), multiple champion d’Europe et champion du monde en salle, Renaud Lavillenie règne sur l’univers de la perche. Mais à 28 ans, un titre continue de lui échapper : celui de champion du monde en plein air. En 2009, pour ses premiers Mondiaux à Berlin, le Français avait lancé sa carrière, avec une médaille de bronze. A Daegu, en Corée du Sud en 2011, l’histoire se complique. Déjà favori, Lavillenie fait des mauvais choix de son propre aveu, et doit se contenter du bronze, à nouveau, battu notamment par la surprise du jour, le Polonais Pawel Wojciechowski. En Russie à Moscou il y a deux ans, c’est la piste d’élan qui est trop courte pour lui permettre d’utiliser convenablement ses vingt foulées. L’Allemand Raphael Holzdeppe, qui s’élance habituellement en seize foulées, en profite pour lui chiper l’or, aux essais. La perche c’est ça. Une discipline où il faut maîtriser tout à la fois l’élan, la perche, le vent, l’enroulé autour de la barre.
Il n’y a pas de superstition, c’est du sport. Si j’étais capable de tout gagner tout le temps partout, les gens pourraient se poser des questions, a déclaré Lavillenie. Signe du destin, il a disputé les qualifications samedi sur… seize foulées d’élan, la piste étant de nouveau trop courte. Mais pour la finale, l’emplacement du sautoir sera changé et le Français, en tête des bilans mondiaux, pourra donner sa pleine puissance.
Lavillenie assure sa place en finale
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