Déjà quatre ans maintenant que le grand public a découvert Christophe Lemaitre. Un triplé retentissant en 100m, 200m et 4x100m et aujourd’hui le sprinteur n’a qu’un seul objectif : réaliser le même exploit qu’en 2010.
Dans sa tête, c’est clair. Il veut gagner ces trois titres européens, il doit les gagner. Christophe Lemaitre se veut déterminé pour ces championnats d’Europe, compétition qui l’avait révélé au grand public mais aussi à l’athlétisme mondial. Mais si le Français est si motivé, c’est qu’il n’est plus l’athlète qui écrasait tout sur son passage il y a maintenant quatre ans de cela. Aujourd’hui, s’il reste le grandissime favori pour le 200m qui reste sa spécialité, sa place sur le podium sur 100m est loin d’être acquise. En effet, depuis trois ans, le Culozien traine son mal en peine sur la ligne droite avec aucun chrono sous les dix secondes. Pour autant, le sprinteur de 24 ans se veut résolument optimiste pour l’échéance à venir lorsqu’on lui dit qu’il n’arrive qu’avec « seulement » le huitième temps parmi tout ses concurrents : Je ne suis pas inquiet pour autant. Je vaux mieux que mes 10,13 (ndlr : meilleur temps sur 100m pour Christophe Lemaître en 2014). Je sais que je peux réussir a t-il déclaré au journal Le Dauphiné.
Une confiance à toute épreuve donc pour Lemaître même si cette dernière ne fait pas forcément tout pour un athlète de haut niveau. Car si le Français a progressé dans à peu près tout les domaines que cela soit son physique, sa technique ou même son départ qui reste son immense point faible, Christophe Lemaitre a peut être perdu sa nonchalance, son flegme des débuts comme il l’expliquait au journal Le Figaro : Je cogite peut-être un petit peu plus. C’est ce qui fait que je ne suis plus aussi performant je pense. Comme Pierrot (Carraz, son entraîneur) l’a dit, je ne suis plus un gamin, je ne suis plus aussi insouciant. Et, des fois, c’est pénalisant. Cette insouciance donc, c’est surement ce qu’il manque à Christophe Lemaître aujourd’hui pour devenir un des grands du sprint mondial, lui qui a encore une assez forte marge de progression même à 24 ans passés.
Quoi qu’il arrive à Zurich cette semaine pour le recordman de France du 100m, que son destin soit heureux ou malheureux, cela n’entamera jamais le moral du champion qui semble être prêt à tout donner dans ces championnats d’Europe, étape sans doute décisive pour la carrière du jeune sprinter.
Alexandre Bourbon