Ce soir à 18 h 30, Hervé Renard le sélectionneur du Maroc peut qualifier les Lions de l’Atlas pour la Coupe du monde. 20 ans que le pays attend cela. Justement le sélectionneur connaît bien les Élephants puisqu’il est devenu champion d’Afrique avec en 2015. A venir, le papier de présentation du match en Une du site.
Comment abordez-vous ce choc contre les Ivoiriens ?
C’est un match qui compte dans une carrière et qui permet d’accomplir de grandes choses. On fait également ce métier par passion et pour avoir ce genre de match et d’émotion. Vu le nombre de journalistes à cette conférence de presse, cela prouve que ce n’est pas un match comme les autres et c’est tant mieux. On attend avec impatience d’entrer sur le terrain.
Quelles sensations cela vous fait-il de revenir en Côte d’Ivoire dans un tel contexte ?
Je reviens avec beaucoup d’émotion et d’images exceptionnelles. La dernière fois que je suis venu, c’était dans un contexte différent, pour les obsèques de Cheick Tioté dont je salue la mémoire. Mais à ce moment précis, il faut faire abstraction de tous mes amis ivoiriens. Ce sera la même chose, le jour où je partirai du Maroc. On laisse toujours derrière soit des personnes qu’on apprécie et des choses inoubliables. Il faut se concentrer parce que chacun va défendre ses couleurs et une seule équipe obtiendra son billet.
Quels sont les atouts de votre équipe, le Maroc face à la Côte d’Ivoire ?
L’atout du Maroc, c’est son esprit collectif. On affronte une sélection ivoirienne qui possède énormément de qualités individuelles. Je connais tous les paramètres de ce match mieux que quiconque parce que j’ai la chance d’être entraîneur du Maroc et d’avoir dirigé également la Côte d’Ivoire. Depuis que je suis arrivé au Maroc, on m’a donné tous les moyens qu’un coach puisse avoir pour travailler. Je remercie la fédération et tout mon staff. L’équation est simple aujourd’hui. C’est à moi de finir le travail pour récompenser tous ceux qui travaillent autour de moi et qui font le maximum pour que je puisse m’exprimer dans les meilleures conditions possibles.
Avez-vous des informations sur votre adversaire ?
J’ai visionné les matches de la Côte d’Ivoire au même titre que ceux du Gabon et du Mali qui évoluaient dans le même groupe. C’est la seule façon pour avoir les informations sur la Côte d’Ivoire, le reste ne m’intéresse pas. Je me focalise sur mon équipe. On suit les matches de la Côte d’Ivoire depuis la Can 2017. On sait à quel genre d’adversaire nous allons avoir affaire. On connaît le contexte dans lequel on jouera. On espère qu’il y aura beaucoup de Marocains dans le stade pour faire beaucoup de bruit. C’est une fête du football africain à laquelle on a la chance de participer. Ce sera un match difficile. Nous sommes à la fois très proche et assez loin de la Coupe du monde.
De quel côté se trouve la pression dans ce match selon vous ?
Etre dans l’obligation de gagner un match, c’est une pression. Après la rencontre, il y aura un grand déçu et toute une nation qui sautera de joie. On espère simplement que ce sera nous.
Les absences chez les Eléphants vont-ils vous amener à revoir votre tactique ?
Vous savez, la Côte d’Ivoire peut se passer de beaucoup de joueurs, tellement son réservoir est qualitatif et en nombre. Quand vous avez un secteur offensif avec Doumbia, Gervinho, Max Gradel, Zaha, Cornet, ce n’est pas mal même s’il y a des absents. Et c’est ainsi dans tous les compartiments. La Côte d’Ivoire est un pays qui a beaucoup de talents, un véritable pays de football. Ceux qui seront là sauront répondre présent, à nous de l’être également.
Quelle sera la clé dans cette rencontre ?
Ça se jouera au niveau de la détermination. Dans les premiers instants de la rencontre, il va falloir répondre présent, ensuite être intelligent et généreux collectivement et non individuellement. Ceux qui seront les plus solidaires sortiront vainqueurs de cette confrontation. On croit en notre chance.